mercredi 15 avril 2009

Bâton de Maréchal


On le nomme parfois "ferrant",
Mais plus couramment "maréchal".
Il nous rappelle la vie d'antan,
Qui tournait autour du cheval.

C'était le marteau sur l'enclume
Qui rythmait toutes les journées,
Créant dès lors une coutume,
Grâce à son tempo régulier.

La population, aujourd'hui,
A bien oublié ce métier,
Empli de fumée et de bruits,
Grésillement de corne brûlée.

Qui peut évoquer à présent
L'air issu du soufflet de forge,
Attisant les charbons ardents,
En piquant les yeux et la gorge.

Le feu des forges s'est éteint,
Mais ce métier existe encore :
Les "gens de cheval" savent bien
Qu'il n'est pas là pour le décor.

Ce n'est pas qu'un travail manuel,
Car pour chausser tous ces sabots,
Il faut plus que de la gestuelle,
Il doit faire tourner son cerveau.

Un bon maréchal doit avoir
LA bonne connaissance du pied.
C'est un artiste de devoir,
Un podologue pour équidés.

Ne croyez pas que ce boulot
N'a pas de gloire, ni de valeur.
Et s'il courbe toujours le dos,
Ce n'est pas faute de grandeur.

Si vous rechercher vos aïeuls,
Vous trouverez assurément,
Bien dissimulé parmi eux,
Au moins, un maréchal-ferrant !
Avril 2009

3 commentaires:

  1. Hello^^ Excellent d'avoir écrit ce poème pour accompagner les photos :)

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  2. Un bel hommage à ce métier des "gens du cheval".
    Un bon ferrant, c'est essentiel pour les patounettes de nos compagnons favoris.
    "pas de pied, pas de chaval !"
    Comme d'habitude, il n'y a rien à jeter dans tes petits poèmes bien tournés, simples et fluides.
    A la prochaine !

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  3. Vivement la prochaine énigme!!!! Cela fait fonctionner notre imagination et après, on apprend des choses.
    Merci!
    J'aime beaucoup le poème!

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