samedi 17 octobre 2009

Nuages


On nous vante toujours, le ciel bleu de l'été,
Gage d'un chaud soleil, symbole d'immensité.
Dans sa limpidité, il devient aveuglant,
fatigue nos pupilles, nos têtes se courbant.
J'admire cet azur, je respecte ce bleuté,
Bien qu'il faille se méfier du manque de variété !

Par contre, il est plaisant et bien plus amusant,
D'être allongé sur l'herbe, le nez pointé au vent.
Les deux yeux bien ouverts, se laisser emporter
Dans une somnolence, en regardant passer
Petits et grands nuages. Et comme les enfants,
Rechercher les silhouettes nimbées de coton blanc.


Voici une sorcière ou un doux agnelet,
Ou peut-être un chameau, nul ne saura jamais.
Ces images fugitives, que l'on voit en passant,
Se déforment à loisir sous l'emprise du vent.
Friponnes, dès aperçues, les voici modifiées !
Nous offrant un plaisir sans cesse renouvelé.

Lorsque le spleen nous gagne, il est fort apaisant
De se laisser gagner par la folie du vent
Qui joue dans les nuages, voulant nous consoler
Des horreurs, des duretés de notre société.
Tant que l'homme gardera en lui son âme d'enfant,
Sa rêverie puérile, il restera vivant !
Octobre 2009

3 commentaires:

  1. C'est rigolo. car quel que soit l'âge, on a tous fait ça.
    Voir dans le coton des nuages, des images qui se forment, se transforment, au gré de l'imagination...............

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  2. Oui... on a tous fait ça des heures durant.
    J'aime beaucoup ce poème, tout en sensibilité, il me va droit au coeur. "Nuages" est aussi un morceau de musique du grand Django Reinhardt, grand guitariste au toucher inégalé..

    Jazzman.

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  3. Pono : Il est bien mon papa *w*
    Eliette : le poême est superbe et les photos magnifiques *w*

    Gros bisous !

    Pono & Eliette

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