samedi 27 juin 2009

La Complainte de l'Oie


Messieurs les écrivains, philosophes et penseurs,
Je viens vous demander, pour que cesse ma douleur,
De ne plus arracher à mon doux postérieur,
Des plumes à tailler pour faire votre grandeur.

Est-il vraiment besoin de ce sadisme impie
Pour satisfaire chez vous, ce besoin de l'écrit ?

Franchement j'en ai marre, j'ai des coups de chaleur
De voir que cette image doit servir votre honneur.
Ma peine pour mes pennes me sort de ma torpeur,
Et j'incite mes sœurs à cacarder en chœur :

"Secouons-nous les plumes, au diable le dépit,
Ce duvet est à nous, l'esclavage est fini !"

Mais il faut me comprendre, pour moi c'est une horreur.
Mon empennage n'est pas pour un pareil labeur.
Préférez pour le moins, un Bic, libérateur.
Il en existe même de toutes les couleurs,

Ils mettent sur vos pages, un peu de poésie,
Et soulagent grandement mon cul endolori !

Il vous faut évoluer, il n'est plus du tout l'heure
De rester nostalgique, de croire que le bonheur
Se trouve dans le passé. C'est une grave erreur
de penser que le "neuf", est source de laideur.

Il est grand temps pour vous, de changer votre vie,
De vous moderniser, d'user du dernier cri.

De nouvelles techniques, aujourd'hui en vigueur,
Vous donnent le moyen de parfaire votre ardeur :
Opter, dès à présent, pour un ordinateur !!!
Poètes, écrivains, philosophes et penseurs,

Ecoutez un oiseau, au croupion fort meurtri :
Laissez tomber les oies, .......choisissez les souris !
Merci
Juin 2009

dimanche 21 juin 2009

Chats Pitres (4 et fin ?)

Voici la dernière partie de ce premier volume encyclopédique sur les chats (je vous rassure, c'est peut-être aussi le dernier !). Il va être grand temps de partir en vacances.

Le chat-braque :
Obstiné et très agité, il veut toujours tiré la couverture à lui.

Le pas-chat :
Au ventre rebondi, il est dans le déni complet car il vaudrait tant ressembler à un grand fauve de la savane, et passer son temps à ne rien faire.

Le chat-coche :
Il était utilisé dans les diligences, pour éloigner les rongeurs qui venaient grignoter les orteils des passagers.

Le chat-rançon :
Détesté par les agriculteurs, il a pris l'habitude d'interdire l'accès aux granges s'il ne reçoit pas un bol de lait frais.

Le chat-haras :
Au pelage jaune sable, il est le compagnon, préféré des chevaux arabes.
(Merci Jean-Paul B)

Le chat-à-rats :
A ne pas confondre avec le précédent. Particulièrement chasseur, il n'est satisfait que lorsque son territoire a été déserté par les rongeurs de touts sortes.
(Merci Jean-Paul B)

Les chats-faux :
Au jugement particulièrement tranchant, ils sont hypocrites et ne se déplacent qu'en meute, en miaulant d'une étrange façon : "Ah chat ira, chat ira, chat ira ..."
(Merci Jean-Paul B)

Le chat-menuisant :
Il se complet dans la sciure de bois, mais devient de plus en plus difficile à trouver car, au fil des générations, le nombre d'individus ne fait que diminuer.

Le chat-qu'à-puces :
Très prisé des informaticiens, il a la manie de se gratter tout le temps en réalisant de multiples petits bonds.

Le chat-l'homme :
Animal originaire du Moyen-Orient, il se reconnaît à de longs poils bouclés qui descendent devant les oreilles, et à sa ténacité devant l'adversité. Dès qu'il vous rencontre, il n'a de cesse d'espérer que la paix et le bonheur soient sur vous.

Le chat-l'âme :
Animal originaire du Moyen-Orient (mais on le rencontre également "à l'Ekoum", au Cameroun !), il se reconnaît à son sens inné de l'accueil. Dès qu'il vous rencontre, il n'a de cesse d'espérer que la paix et le bonheur soient sur vous.

(Nota : Malheureusement, ces deux derniers chats ne font que cultiver les points qui les différencient, alors que ceux qui les rapprochent, devraient facilement permettre une vie en totale harmonie.)

Enfin et pour conclure ce premier volume, il ne faut pas oublier :

Le chat-c'est-gentil :
Il est toujours partant pour donner un coup de main. On le nomme parfois (et par ordre alphabétique) : Domi, Eliette, Jazzman, Jean-Paul B, Jpeg, Nekomi, Pascale ou Serge ...

dimanche 14 juin 2009

Le Rêve du Pêcheur


Une barque amarrée, au bord de la rivière,
A un ponton de bois, ou une dalle en pierre.
Elle attend le pêcheur, qui dès potron-minet,
Equipé de ses gaules, lignes et moulinets,
L'emmènera voguer, tout en effleurant l'onde,
Vers cet endroit magique où le poisson abonde.

Une fois arrivé dans cette zone bénie,
Après avoir jeté son ancre au fond du lit,
Il fourbira ses armes, ses appâts, ses amorces,
Et lancera sa ligne pour transpercer l'écorce
De la surface de l'eau sur laquelle, fragile,
Le bouchon coloré restera immobile.

Commencera l'attente, le plaisir du pêcheur,
L'œil fixé sur le liège, mais le regard songeur.
A quoi peut bien rêver un pêcheur du dimanche,
Qui passe sa journée, assis sur une planche ?
Chercher la solitude ? Philosopher sans fin ?
Ou devenir poisson pour jouer au plus fin ?

Car, ne nous leurrons pas, les accros de la pêche
Qui vivent leur passion, se levant à la fraîche,
Ne passent pas leur temps à fuir le quotidien,
Oublier les tracas, et chasser le train-train,
Les cris de leurs enfants, l'injustice du patron,
Les mensonges du conjoint ou le manque de pognon.

Non, ce qui les attire, provoquant l'addiction,
C'est le côté chasseur, être en compétition :
Vouloir récupérer l'animal le plus gros
Ou bien le plus grand nombre, pour devenir héros !
C'est bien loin de l'image du sympathique pêcheur
Qui médite sur la vie, et rêve d'un monde meilleur.

Comprenons que la pêche est une mise à mort.
Que ce n'est pas un jeu, et surtout pas un sport.
Qu'elle se justifie par la nécessité
De devoir se nourrir, de trouver à manger.
Animal sans défenses, le poisson est une proie
Qui ressent la douleur, même s'il ne crie pas !

Pourtant qu'il est plaisant de s'asseoir sur la rive,
Et de laisser le temps partir à la dérive,
Les yeux obnubilés par le petit bouchon,
Et l"esprit égaré, frôlant la déraison :
Le plus beau des cadeaux, pour nos amis poissons,
Serait d'aller pêcher, sans vers ni hameçon !!
Juin 2009

mercredi 10 juin 2009

Sérénité

Non, non, ce n'est pas un bayou de Louisiane ou un paysage du Costa-Rica (coucou Jack et Chan-chan !).
Mais plus simplement, une promenade en barque dans les conches et canaux de la Venise Verte (La partie "Marais Mouillé" du Parc Régional du Marais Poitevin).
Comme quoi, il n'est pas nécessaire d'aller loin pour trouver le calme, le silence, la sérénité et ..... le dépaysement !!

PS : De plus, après les élections européennes, la teinte est parfaitement d'actualité (Allez les verts !!).

dimanche 7 juin 2009

Fête des Mamans


Aujourd'hui, je me sens l'âme d'un jeune bambin,
Un gosse qui tire la langue, penché sur son cahier,
S'appliquant pour écrire, construire et inventer
Son petit compliment qu'il mettra dans ta main.

J'aurai pu parodier, me servir de clichés,
Parler de roses blanches pour faire couler les larmes.
Mais tous ces jolis mots fabriqueraient un charme,
Sans jamais se soucier de la sincérité.

J'aurai pu critiquer, gauchiste patenté :
"C'est la fête des fleuristes, un ignoble scandale !"
Mais tout en réfutant ce principe commercial,
Il serait bien idiot de passer à côté.

J'aurai pu commérer, chercher la zizanie,
Inventer des histoires, en grossissant les traits,
Mas c'est dans un miroir qu'il faut se regarder.
Nous sommes tous responsables, lorsqu'il y a conflit.

J'aurai pu pleurnicher, vouloir apitoyer,
Dire que toute ma vie, je fus un incompris.
Mais là, heureusement, rien ne le justifie,
Ma vie, en cabochard, je l'ai toujours menée.

Tous les gamins un jour, reprochent à leurs parents
De n'être que ceci, de ne pas être ça...
Sans penser que la vie est faite d'aléas,
Qu'on fait ce que l'on peut, pour chacun des enfants.

Mais la vie est ardue, il faut bien le savoir.
La tienne ne fut pas douce, ponctuée de douleurs,
Qui alternent, heureusement, avec de grands bonheurs,
Prouvant que l'existence, se repait de l'espoir.

Cette leçon de vie, je l'ai comprise enfin,
Et je veux maintenant te dire un grand merci,
Cherchant à exprimer, en usant de non-dits,
Toute ma gratitude, dans ces quelques quatrains.

J'ai fini par écrire le petit compliment
Qui résume à lui seul, beaucoup de sentiments.
Je viens le réciter, tout en me balançant,
Les mains derrière le dos, comme si j'avais dix ans :

"C'est la Fête des Mères, la fête des mamans,
Celles qui nous ont portés, nous, fruits de leurs amours,
Nous donnant en cadeau, pour qu'existe toujours,
La vie de nos aïeux, la mémoire du temps".
Juin 2007 - 2009