vendredi 30 octobre 2009

Nénuphar

Puisque cette semaine, je suis resté flemmard,
N'ayant pas pris le temps d'écrire le moindre vers,
J'ai choisi de vous mettre en ligne ce nénuphar,
Une tache de couleur dans ce triste univers.

Quoique ......

A bien y regarder, en ce jour de Toussaint,
Où l'usage veut qu'on pense à nos chers disparus,
Le choix de ce cliché peut servir le dessein
De garder la mémoire de ceux qu'on a connus.

J'aurais pu, aisément, chercher le chrysanthème,
Qui écrase les tombes par son amoncellement.
Des commémorations, cette fleur est l'emblème,
Car l'uniformité rassure toujours les gens.

Et ce moutonnement, couvrant les ossuaires,
Continue de contraindre les pauvres macchabées
Qui subissent, impuissants, ce rite funéraire,
Eux qui, post mortem, ne souhaitent que la paix !

Non, ne vous trompez pas, je ne veux pas montrer
Que ce jour de mémoire est une comédie,
Une simple habitude, sans vraie sincérité,
Pour juste se prouver qu'on est encore en vie.

Se souvenir de ceux qui sont déjà partis,
Est pour tout être humain, une chose essentielle.
C'est cultiver surtout la mémoire de la vie.
Mais faut-il pour cela, une date préférentielle ?

Chaque jour de l'année, on peut toujours trouver
Une image, une idée ou juste une concordance,
Qui nous fera sourire, qui nous fera penser,
Qui comblera un temps, cette terrible absence.

Et cette fleur, si claire, au milieu de cette eau
Morte, grise et stagnante comme un vieux cimetière,
Du fin fond de mon âme, fait surgir un sanglot,
Car elle devient pour moi, l'image de mon père.
Octobre 2009

vendredi 23 octobre 2009

Borsalino (Perdre la Tête !)


Borsalino,
Tête à chapeau,
Tête en avant,
Tête de mule !
Tête de choux
(Quoi ? Ventre à choux ?)
Tête de cochon,
Tête à claques
(Lorsque l'on craque !),
Tête en l'air,
Tête-à-tête
(Oh oui, tête à tête !),
Tête-à-queue
(Hum, pas très sérieux !),
Tête basse,
Tête à sourires,
(C'est à prescrire, non à proscrire !)
Tête de linotte,
Tête au carré,
.........
Drôle de casse-tête !

Lorsque tous les tons de gris,
Font le bonheur de la vie,
Une conception abstraite
Qui nous fait perdre la tête !
Octobre 2009
PS : Un grand merci à Persilya pour m'avoir prêté cette image.
J'avoue que je l'ai honteusement transformée !! Je lui en demande pardon, mais cela vous obligera à cliquer sur le lien "Persilya Côté Noir" pour aller admirer l'original !!

OVNI ? (Suite)


Bravo, bravo !
Que des bonnes réponses. Mais cela ne me surprend pas, au vue de votre perspicacité !
La prochaine fois, je vous demanderai de préciser le nom de l'arbre !! (niark, niark !)
Là, il s'agit d'un jeune pin parasol.
Et pour répondre à Pono et Eliette, un pain moulé en forme de pomme de pin pourrait s'avérer excellent (un gros cœur de mie et une croute en écaille, hum !) et pratique à transporter en randonnée (n'est-ce pas, Pascale et Jean-Paul ?).

samedi 17 octobre 2009

Nuages


On nous vante toujours, le ciel bleu de l'été,
Gage d'un chaud soleil, symbole d'immensité.
Dans sa limpidité, il devient aveuglant,
fatigue nos pupilles, nos têtes se courbant.
J'admire cet azur, je respecte ce bleuté,
Bien qu'il faille se méfier du manque de variété !

Par contre, il est plaisant et bien plus amusant,
D'être allongé sur l'herbe, le nez pointé au vent.
Les deux yeux bien ouverts, se laisser emporter
Dans une somnolence, en regardant passer
Petits et grands nuages. Et comme les enfants,
Rechercher les silhouettes nimbées de coton blanc.


Voici une sorcière ou un doux agnelet,
Ou peut-être un chameau, nul ne saura jamais.
Ces images fugitives, que l'on voit en passant,
Se déforment à loisir sous l'emprise du vent.
Friponnes, dès aperçues, les voici modifiées !
Nous offrant un plaisir sans cesse renouvelé.

Lorsque le spleen nous gagne, il est fort apaisant
De se laisser gagner par la folie du vent
Qui joue dans les nuages, voulant nous consoler
Des horreurs, des duretés de notre société.
Tant que l'homme gardera en lui son âme d'enfant,
Sa rêverie puérile, il restera vivant !
Octobre 2009

OVNI ?


Est-ce vraiment un envol groupé de soucoupes volantes ?
Peut-être...
Enfin, si vous avez des idées pour rafraîchir ma mémoire, n'hésitez pas à jeter vos idées, aussi étonnantes soient-elles (mais, comme vous êtes trop forts, je ne doute pas de recevoir une multitude de bonnes réponses).

vendredi 9 octobre 2009

Petit Ane Marocain


En fin d'après-midi, lorsque le jour se meurt,
Il reprend son ânesse, dans une ultime course,
Pour remplir ses bidons à l'eau claire de la source,
Et terminer ainsi, sa journée de labeur.

Ce qui frappe l'étranger, en quête de folklore,
C'est le nombre important de mules, de bourricots,
Chargés, voire surchargés de sacs et de ballots,
Résignés, courageux sous le poids de l'effort.

On les croise partout, dans les champs, sur les routes,
Ou attendant, stoïques, aux portes des marchands.
Attelés ou bâtés, ils cheminent constamment.
On leur a même construit des ponts sur l'autoroute !

Il y en a beaucoup, également en ville.
Ce n'est pas simplement pour flatter notre vue.
Les rues des médinas sont bien trop exiguës
Pour permettre l'usage de toute automobile.

Petit âne, mon ami, souvent on te décrie.
On te dit imbécile, ridicule et têtu !
Pourtant il serait bon de changer ton statut,
Car c'est grâce à ton dos que fonctionne ce pays.

Il existe une image, symbole de cette histoire.
Un gage d'optimisme, pour nous, pauvres humains :
Quand tu es attentif, curieux et plein d'entrain,
Tes oreilles dressées font le "V" de victoire !
Octobre 2009

samedi 3 octobre 2009

Au Creux de mon Epaule

Au creux de mon épaule, ta tête se blottit,
Sur ma poitrine, tes doigts bougent inconsciemment,
Ton ventre dénudé, sur mon flanc s'aplatit,
Ton souffle régulier est un chant apaisant.
Tu dors.

Les persiennes sont tirées, créant une pénombre
Propice à ton repos, amplement mérité.
Juste un rai de lumière projette quelques ombres,
Soulignant ces deux cernes que l'amour t'a données.
Tu dors.

Je passe alors mon bras autour de tes épaules,
Dans le creux de ta taille, ma main vient se glisser.
C'est juste par amour, que je crée cette geôle,
Afin que ton sommeil soit toujours protégé.
Tu dors.

Que sont donc tous tes rêves ? Où va ton inconscient ?
Suis-je toujours présent dans ces pays lointains ?
Je m'affole, je m'inquiète, j'ai peur que ce faisant,
Tu poursuives ta vie, me laissant en chemin.
Tu dors.

Aujourd'hui c'est ma fête, dit le calendrier.
Et tout autre cadeau verrait mon embarras,
Car le plus beau présent que je puisse espérer,
C'est que tu te réveilles, au milieu de mes bras.
Tu dors.

Je voudrais prolonger ce moment éphémère,
Continuer cet instant de douce félicité.
Mais si le plaisir, lui, est toujours temporaire,
L'amour est ici-bas, la seule éternité.
Je t'aime.
Octobre 2009