samedi 23 février 2013

La Maman de Millie (à Véro)

La maman de Millie
A son regard qui rit
Quand elle voit son enfant,
Faire des facéties,
Jouer les affranchies
En prenant l'air méchant.
La gaîté rejaillit
Quand la maison s'emplit
Des jeux des garnements,
Il n'y a plus d'ennuis,
Les soucis sont partis,
Et c'est réconfortant.

Elle trouve belle la vie,
Se repose l'esprit
Durant ce doux moment.
Et si parfois elle crie,
Ce n'est pas l'hystérie,
C'est pour jouer aux parents !
Elle voudrait dans la vie
Etre petite souris
Pour épier ses enfants,
Pour les guider aussi
Dans leurs choix, leurs envies
Dans ce monde inquiétant.


Quand le temps s'assombrit
On se recentre ainsi
Sur le plus important :
L'amour de nos petits,
Le cœur, nous raffermit,
Le rend beaucoup plus grand.
La photo a saisi
Cet instant de magie,
Rien là de surprenant.
La maman de Millie
A son regard qui rit
Quand elle voit ses enfants !
Février 2013

mercredi 13 février 2013

Ton Corps Manuscrit

Ton corps est un vrai manuscrit,
Ecrit à l'encre de ta vie
Sur ta peau, livret satiné,
Faite pour être caressée.

Car pour déchiffrer ton histoire,
Seules mes mains ont le pouvoir
D'interpréter ces écritures
Crées par des égratignures.

Je m'efforce de retrouver
Ce que notre amour a tracé,
Ces signes de joie, de bonheur,
Reflets des émois de nos cœurs.

Lorsqu'une ride inconnue
Cause des soupçons incongrus,
La jalousie s'installe pour
Faire du tort à notre amour.

Mais ces doutes sont oubliés,
Dès que nos yeux se sont croisés,
Et je poursuis, vaille que vaille,
Cette douce lecture en braille.

Ton épiderme est un roman
Qui s'est bâti au fils du temps,
Résultat de chagrins cachés
Ou bien de plaisirs partagés.

Je te parcours de pore en pore,
Tu restes mon seul réconfort,
Car c'est sur ton corps que se lit
Toute l'histoire de ma vie.
Février 2013
A nouveau, un grand merci à Persilya pour sa charmante illustration

mercredi 6 février 2013

Un Délicat Petit Flocon

Un délicat petit flocon,
Tombé sur le bout de ton nez,
Petite miette de coton
Apportée par un ciel glacé.

Il reste accroché à ta peau
Engourdie de froid et rougie
Par un vent, avéré suppôt
D'un air venu de Sibérie.
Engelures et autres lésions
Sont les rançons de ces gelées,
Que l'hiver, en maître félon,
Cache sous la neige éthérée.

Un délicat petit flocon,
Tombé sur le bout de ton nez,
Le décore tel un zircon,
Bijou éphémère et léger.

C'est un bien étrange cadeau,
Qui se tient là, semble indécis,
Pourtant ce cristal est fait d'eau
Qui sur l'épiderme, s'enfuit !
Intriguée tu plisses le front
Pour tenter de le regarder,
Et ton strabisme est un affront
A nos critères de beauté.

Un délicat petit flocon,
Tombé sur le bout de ton nez,
Te chiffonne et te rend grognon !
Comment faire pour le dégager ?

Je me creuse le ciboulot
Et finis par trouver l'outil :
En faisant un petit bécot,
J'avalerai ce malappris !
Mais le soleil, en vieux fripon,
D'un seul rayon s'est amusé
A diluer ce frêle bouton,
Me laissant décontenancé.

Un délicat petit flocon,
Tombé sur le bout de ton nez,
Ne m'a pas donné l'occasion
De te voler un doux baiser...
Février 2013
Et un grand merci à Eliette pour sa formidable illustration !