lundi 3 juin 2013

Où Sont Passés Nos Rêves ?

Dans la grisaille ambiante, plaignez le pauvre auteur
Qui n'a qu'une ambition, celle de vous distraire,
Mais dont l'inspiration, face à toutes ces guerres,
Ne génère qu'images dépourvues de couleur.

Même si le soleil darde bien ses rayons,
Que le printemps s'annonce, renaissance sereine,
Nul ne peut endiguer cet océan de haine
Qui suinte des nouvelles diffusées à foison.

On a beau essayer de se changer la tête,
D'aller se promener, de rêver de vacances,
De s'étourdir de chants, de musiques et de danses,
Le cœur reste figé, ne part plus en goguette.

Au nom de quel principe a-t-on pu laisser faire
En sorte d'oublier les sublimes idéaux
De paix, de libertés, pour que les gens, égaux,
Ne se regardent plus comme des adversaires ?

Vous me direz : "voyons, ce ne sont qu'utopies,
Que la vie n'est pas simple, qu'il y a des écueils,
Qu'il faut de ces marottes savoir faire le deuil,
La quête de bonheur, n'est que vue de l'esprit !".

Et pourtant ces idées, venues de notre enfance,
Qui devaient nous aider à vivre pleinement,
En comprenant les autres et en les acceptant,
Etaient gages de paix, d'amour et de confiance.

Confiance en l'être humain, dont seule la pensée
Peut combattre le poids de l'animalité
Que nous portons en nous, et que la société,
En toute diligence, se doit de museler.

Et comment expliquer ces communautarismes
Ethniques, économiques, religieux, fanatiques,
Qui piétinent l'esprit, prônant un idyllique
Paradis pour eux-mêmes, sous couvert d'altruisme.

Que dire des moyens, que ces gens utilisent,
Refusant le dialogue, l'écoute, le discussion.
C'est à coups de violence, tueries, explosions,
Qu'ils masquent surement, leur propre couardise.

Au nom de grands préceptes, on voit tout un chacun
Vouloir anéantir son voisin, son prochain.
Est-ce que vieillissant, je ne comprends plus rien
A ce monde égoïste qui nie le genre humain ?

Le reste de nos vies sera désespérant.
La haine planera, véritable vautour,
Sans qu'un monde meilleur ne voit enfin le jour !
Où sont passés nos rêves et nos espoirs d'enfants ?

Addendum :
Parce qu'au fond de moi, existe un optimisme
Puéril et maladroit, je crois que malgré tout,
L'homme s'en sortira, car il a les atouts
Pour vaincre, à nouveau, tout cet obscurantisme !
Mai 2013

4 commentaires:

  1. Que de désillusions, et de tristesse dans ton poème ! Heureusement, je te retrouve avec la conclusion. En effet, c'est à chacun de bouger, à son niveau. Et s'il est pris pour un naïf, pour un idéaliste neu-neu par les autres, ce n'est pas bien grave.

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    1. Malheureusement, l'actualité récente démontre que ce texte n'est pas hors de propos. La haine, de nouveau, prend les rênes pour guider le monde...

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  2. Oups.......................
    Je ne trouve pas qu'il s'agit d'un addendum ( j'ai regardé sur Wikipédia ce que signifiait ce mot très savant ) mais bel et bien d'une conclusion.

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    1. Pas d'accord, la conclusion se trouve bien dans l'avant dernière strophe. La dernière est donc bien un ajout, un post-scriptum qui présente une autre vision, presque opposée, à celle contenue dans l'ensemble du texte.
      De plus, j'adore les mots qui se terminent en "um" (addendum, erratum, bibendum, baba-au-rhume, etc.), sans doute le souvenir du plaisir de lire "Astérix" ! :)

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