mercredi 21 octobre 2015

Migrateurs

Il y a des petits matins
Où la pensée se fait la malle,
Lorsque la brume matinale
Nous sort de notre quotidien.

Près de la baie de l'Aiguillon,
On peut observer des oiseux,
Jeunes pipits ou bécasseaux
Qui préparent leurs migrations.

Ayant profités de l'été,
Les passereaux, les échassiers,
Sont demeurés dans nos contrées
Pendant quelques mois pour nicher.

Maintenant ils vont s’envoler.
Déjà au-dessus de nos têtes,
Suivant de près les alouettes,
Passent canards et oies cendrées.

Et tous ces vols saisonners
Troublent notre for intérieur,
Emportant nos rêves d'ailleurs
De pauvres voyageurs frustrés.

C'est un périple essentiel
Pour la survie de ces espèces
Mais la mort guette sans noblesse,
Dès le premier battement d'aile.

Alors, fort de nos citadelles
On est pour eux, aux petits soins,
On les protège au quotidien
En s'imaginant hirondelle...

Aussi, pourquoi pousser des cris
En voyant arriver des gens
Victimes devenus migrants
Qui fuient la mort, la barbarie ?

La mémoire de l'Occident
Se dilue dans trop de confort.
L"égoïsme nous fait du tort,
Soyons un peu plus tolérants.

Aujourd'hui il faut accepter,
En révisant son humanisme
Et sans tomber dans l'angélisme,
D'oser la solidarité !
Octobre 2015

1 commentaire:

  1. Une belle image pour des migrateurs. Les premiers le vivent naturellement et périodiquement, les seconds n'ont pas d'autre choix.......................

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