J'ai le cœur confiné
Le cerveau de travers
Mon corps est en enfer
Ma vie est chamboulée
Je suis coincé chez moi
L’inquiétude me hante
Pour tuer l'épouvante
J'ai besoin d'une voix
Je ne peux que parier
Sur les vues tutélaires
D'écrans tentaculaires
La télé, le P.C.
Le monde que j'y vois
Ses crises alarmantes
Ses idées angoissantes
Provoque mon émoi
Des infos frelatées
Brouillent tous mes repères
Ces bobards m'exaspèrent
Où est la vérité ?
Ma conscience se noie
Sur la toile filante
Vagabonde, errante
Une coque de noix
Je suis hypnotisé
Par ces vues délétères
Et je crie ma colère
Avant de succomber
C'est dans le désarroi
Que pupilles fumantes
Et pensée vacillante
Je ne m'appartiens pas
Je veux de la gaieté
Une journée pépère
Et l'espoir salutaire
D'une vie retrouvée
Vivre rien qu'une fois
Des émotions plaisantes
Des envies enivrantes
Retrouver tous mes droits
Mais
Ces rêves insensés
Ces désirs éphémères
Se diluent dans l'éther !
J'ai le cœur confiné...
Avril 2020
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Joli poème. Très bien vu, Gérard, et très bien exprimé.
RépondreSupprimerOn va se déconfiner avec joie et avoir le plaisir de se voir, avec précaution, bien sûr.
Grosses bises virtuelles et à bientôt