mercredi 31 août 2011

Fait Chaud !

40° à l'ombre, c'est une canicule !
Le corps est aux abois affolant ses cellules.
Craignant par dessus tout, la déshydratation,
Il songe au froid arctique, salvatrice glaciation !

Alors que tout l'hiver, et cela sans scrupules,
Nous avons consulté brochures et fascicules
Qui nous incitaient fort à partir bien au chaud,
Dans des pays lointains, nouveaux eldorados !

Mais là, nous ne pouvons que rester incrédules
De voir nos pores suinter, de l'aube au crépuscule.
Le thermomètre monte, sans vouloir redescendre,
Voulant battre un record, et cela sans attendre.

On rêve de piscines, se tremper, faire des bulles...
Et puis sucer des glaces, sans craindre le cumul
De calories, de crème, de sucre et de sirops.
S'engouer à loisir et zut pour les kilos !

Le travail-buissonnier semble faire des émules,
S'entêter au labeur devenant ridicule.
La moiteur obsédante altérant l'attention,
Il vaut mieux, c'est certain, rester à la maison.

Dans le logis on traîne, tout comme un somnambule,
Pieds nus sur le dallage, abandonnant ses mules.
Et espérant trouver une quelconque fraîcheur,
On laisse grand ouvert le réfrigérateur !

Pour demeurer au frais, on cherche la formule,
Et malgré la touffeur, on cogite, on calcule.
Les fenêtres ouvertes et les volets fermés,
Se jeter sur son lit et rester allongé.

Que peut-on faire alors, cloîtré dans sa cellule ?
Se laisser envahir par des pensées... crapules ?
Car, et c'est bien curieux, une telle chaleur
Ne calme pas du tout, de l'amour, les ardeurs...

Lorsque nous nous trouvons ainsi sous la férule
D’Hélios, le lumineux, il faut, sans préambule,
Se laisser paresser mais aussi fort aimer
Dans la quiète pénombre d'une chambre fermée.

Moralité :
Il est urgent d'admettre que le mot "Canicule"
S'écrit toujours avec un grand "Lit" majuscule !
Août 2011

mercredi 17 août 2011

Rêve Polynésien

Avec quelques galets, des algues et un bâton,
L'artiste, sur la plage, a créé l'évasion.

Dans cet été gâté, sans aucune allégresse,
Où le sable mouillé, reflète la noirceur
D'un ciel tant encombré qu'il renie la couleur,
Cet auteur inspiré, calme notre tristesse.

Un dessin éphémère et l'esprit s'émerveille,
En route vers ces contrées où le rêve s'ensoleille.

Des noms d'iles lointaines, fleurissent dans nos têtes :
Tahiti, les Marquises, Gambier, Bora-Bora,
Société, Tuamotu, Wallis et Futuna.
Ils nous chantent le plaisir, les vacances et la fête.

Partir dans ces régions, traverser les atolls,
Libérer sa pensée, briser la camisole.

Jouer à Robinson, se sentir seul eu monde,
Allongé sur la sable, sous un grand cocotier,
En redoutant, du large, l'arrivée d'un voilier
Qui viendrait altérer notre âme vagabonde.

Repartir sur la mer, plonger dans les lagons,
Fasciné par la danse bigarrée des poissons.

Se laisser emporter, comme en apesanteur,
Planant dans l'océan avec les chaetodons,
Puis choisir son repas en lançant un harpon
Et revenir sur terre, rassasié de couleurs.

A grands coups de machette, marcher dans les dédales
D'une jungle abondante, luxuriance tropicale.

Cueillir tout en marchant le fruit de l'arbre à pain,
Se gaver de goyaves, boire le lait de coco,
Goût sucré de la mangue, amertume du nono.
Savoir que le plaisir peut apaiser la faim !

Etre déconcerté par le charme des fleurs
Dont le langage usuel, donne les clefs du bonheur.

Rester comme pétrifié devant cette beauté
Que dégage l'élégance d'un bouquet d'hibiscus.
Se sentir bouleversé, et risquer l'infarctus,
Par la délicatesse d'une fleur de tiaré.

Accepter le sourire et ce collier de fleurs
Dont l'odeur enivrante, vous chavire le cœur.

Etre charmé, conquis, par la sensualité
Des belles vahinés qui inspirèrent Gauguin.
Elles invitent à l'amour rien qu'en tendant les mains,
Voilant d'un paréo, leur tendre nudité.

Ces lieux aux antipodes de nos sombres journées,
Existent-ils, ou bien ne sont-ils que rêvés ?

Même s'il n'y a pas de paradis sur terre,
Il est bon de savoir que l'on peut s'évader
En voyant un dessin, en captant une idée,
Car le rêve est pour tous, une chimère nécessaire.

Et si l'auteur avait dessiné une sirène ?
Adieu les vahinés, la quête d'un éden !

Mais l'imagination se moque du sujet.
Elle nous emporte loin de cette réalité
Qui sclérose nos vies, nous empêche d'avancer.
Elle nous donne le pouvoir de vaincre l'anxiété !

Avec quelques galets, des algues et un bâton,
L'artiste, sur la plage, a créé l'illusion.
Août 2011

PS : Un grand merci à Véro qui m'a si gentiment, prêté cette photo.

lundi 1 août 2011

Le Bac en Poche !

Enfin, c'est dans la poche !
Il a fallu suer,
Se creuser la caboche,
Réviser et stresser.
Oublier les plaisirs
Et rester concentré,
Cela pour n'obtenir
Qu'un morceau de papier !

Mais toi, tu sais fort bien
Que c'est tout autre chose.
C'est surtout un tremplin,
Non une apothéose,
Vers une nouvelle vie,
Douce métamorphose,
Que l'on veut réussie,
Que l'on espère rose.

Mais assez de casse-tête,
Il est temps de songer
A rien, sinon la fête,
Le rire et la gaîté.
Jouis de tout, cet été,
Sans songer qu'à l'automne,
Tu iras essuyer
Les bancs de la Sorbonne !

Car, après les vacances,
Et malgré ton envie,
Tu quitteras l'enfance,
Tu changeras de vie.
Tu devras t'assumer,
Enfin indépendant !
Trompeuse liberté
Qui t'angoisse à présent.

Mais au-delà des doutes,
Le véritable exploit,
C'est de tracer sa route
En assumant ses choix.
Le chemin sera long,
Semé de joies, de peines,
De souhaits inféconds,
D'amour, parfois de haine...

Mais dans ton allégresse,
Et tu as bien raison,
Tu te noies dans l'ivresse
D'une toute autre chanson !
Au diable les phraseurs
Et tous les rabat-joies,
Savoure ton bonheur,
C'est ton tour, c'est ton droit.
Juillet 2011