samedi 27 juillet 2013

Dans la Rue

Pédalant sur ma bicyclette,
Je me balade dans la rue,
Et je croise des inconnus,
Beaucoup de drôles de binettes,
Que j'avais pourtant déjà vues :

Bien accrochée à sa poussette,
Avec deux-trois marmots autour,
La nourrice fait demi-tour,
Trottine vers sa maisonnette,
Craignant toujours d'être à la bourre !

Copies rangées dans sa musette,
Et l'écharpe volant au vent,
Le prof avance l'air content.
Dans un an, enfin la retraite,
Débarrassé des garnements !

Les oreilles dans les casquettes,
Des ados, adossés au mur,
Trouvent que les temps sont trop durs !
Et si on leur prend leurs tablettes,
Penseront-ils à leur futur ?

En tirant sur sa cigarette,
Le boulanger n'est pas serein,
Il ne vend pas assez de pain.
Combien faudra-t-il de chouquettes
Pour le sortir de ce pétrin ?!

Délaissant enfin internet,
Deux gamins découvrent l'amour,
Leurs cœurs deviennent troubadours.
Les doux serments dans leurs mirettes,
Valent mieux que de longs discours...

Une noce, un jour de fête,
Les époux devant la Mairie
Se protègent des grains de riz.
Ils rient et partent en goguette,
Oubliant, un temps, les soucis !

Ayant égaré ses lunettes,
Un petit vieux, tête chenue,
Semble totalement perdu.
Il a hâte qu'enfin s'arrête,
Ce monde qu'il ne comprend plus !

Tout transpirant dans sa liquette,
Passe le docteur, en courant,
Il va au chevet d'un patient.
Mais son diagnostique l'inquiète,
Il craint de trouver un mourant !

Un accident, une boulette,
Un corbillard au carrefour
A fauché la belle-de-jour !
Et la camarde fait risette,
Ses affaires roulent toujours...

J'emmagasine dans ma tête,
Ces instants captés dans la rue,
Qui se succèdent, parfois confus.
Mais cheminant à bicyclette,
C'est la vie que j'ai reconnue !
Juillet 2013

mercredi 17 juillet 2013

Cocorico !?

Enfin !
Nous l'avons attendu, nous l'avons espéré,
Ce moment de vacances, ce temps de liberté.
Pour retrouver la paix, dans ce monde stressé,
Nul autre besoin que la campagne en été...

Cocorico !
Ah qu'il est amusant, de se voir réveillé
Par un coq impétueux, qui dès potron-minet
Somme les habitants de cette maisonnée
A entamer gaiement, une belle journée.
La veille, arrivés énervés, harassés,
Nous nous sommes couchés, dès la fin du diner.
Mais quel bonheur de voir, en ouvrant les volets,
Le soleil qui se lève sur les champs et les prés.

Cocorico !!
Comme chaque matin, ce coq... déjanté,
Prend un malin plaisir à vouloir claironner
Qu'il est temps d'ouvrir l’œil,  et de se préparer
Pour se mettre en chemin en partant du bon pied.
Mais il faudrait lui dire, que le but des congés,
C'est de permettre aux gens, d'enfin se reposer.
Que si nous sommes là, c'est pour en profiter,
Et que son chant strident, nous rend fort agacé !

Cocorico !!!
Ce matin c'en est trop, cela suffit, assez !!
Nos nerfs sont attaqués, nos tympans sont percés,
Car même en plongeant sous un tas d'oreillers,
Son cri fore la ouate, transperce le duvet.
Que pouvons-nous donc faire, qui trouvera la clé,
Faut-il le museler ou lui mettre un bonnet ?
Mais il devra cesser, ou bien cet obstiné
Finira à coups sûrs, dans une fricassée !

Cocorico !!!!
La nuit fut difficile, le sommeil agité.
Poursuivant ce maudit à grandes enjambées,
Brandissant un couteau d'une main agitée,
L'obsession se fait jour : lui couper le sifflet !
Il est temps de partir, de quitter la contrée.
Tant pis si les congés sont de fait, écourtés,
Nous allons retrouver, de la ville, l'air vicié,
Les cris, les pétarades, les voitures klaxonnées !

Conclusion :
L'an prochain, nous irons contempler les marées !
Sur la plage, au soleil, respirer l'air iodé,
Entendre le clapot des vagues enroulées,
Voir des bateaux ancrés, et des poissons...... muets !!
Juillet 2013

lundi 1 juillet 2013

Merci Professeur (Compliment)

L'année se termine pour tous les écoliers.
Donc, à leur intention, je viens de composer
Ce tout petit poème, afin de les aider
A faire un compliment, pour instits...... éreintés !

Aussi :

C'est l'heure des vacances, promesses de douceurs,
Mais nous devons saluer, madame le professeur,
Qui a su nous montrer la joie et la grandeur
D'accéder au savoir, la voie vers le bonheur.

Vous nous avez guidés, avec tant de chaleur,
Essayant de rester toujours de bonne humeur.
Ainsi, nous avons cru, que notre dur labeur,
N'était en fait qu'un jeu, loin de toute frayeur.

Nous qui allons croiser d'autres instituteurs,
Nous envions les petits, l'esprit plein de fraîcheur,
Qui vous verrons, madame, user de tant d'ardeur
Pour semer dans leurs chefs, des rêves en couleur.

L'année se finissant, nous retenons nos pleurs,
Car des "grands" comme nous, préservent leur pudeur !
Au diable les adieux, madame le professeur,
Puisque vous resterez dans un coin de nos cœurs.

(Bien sûr, il est possible de remplacer "madame" par "monsieur", de supprimer des vers ou des strophes. Ceci est un poème modulable à loisir !)
2009-2013