mardi 25 décembre 2012

Conte de Noël, Réponses

Le Père Noël est passé et a apporté dans sa hotte, les solutions de l'énigme.
Voici les friandises et gourmandises qu'il fallait trouver dans le texte :


Bêtises : de Cambrai œuf corse ! (1ère strophe)
Barbe à Papa : immense barbe, appât pas si (2ème strophe)
Réglisse : André glissait (4ème strophe)
Chocolat : no comment (4ème strophe)
Calisson d’Aix : Pour Cali, son expérience (5ème strophe)
Malabar : Nom d’un littoral en Inde (5ème strophe)
Berlingot : Camemberts, lingots (6ème strophe)
Loukoum : no comment (7ème strophe)
Caramel : car Amel est (7ème strophe)

Marshmallow : sur Mars, mal au dos (9ème strophe)
Cachou : il se cache où ?  (12ème strophe)
Crotte(en chocolat évidemment) : Crotte, s’écria Cali (14ème strophe)
Dragée : sous mes draps, J’ai (15ème strophe)
Praline : cucul-la-praline (17ème strophe)
Toffee : Sitôt fini (18ème strophe) – Pour faire plaisir à nos amis d’outre Manche
Truffe (en chocolat évidemment) : no comment (24ème strophe)
Sucette : rien su ! Cette histoire (25ème strophe)
Nougat : se dénoue, gageons (26ème strophe)
Guimauve : elle se languit, Mauvais rêves (29ème strophe)

Si vous comptez bien, il y en a 19 !! 
En effet, je me demande si la 20ème existe vraiment, car je n'en trouve aucune trace nul part !!! pourtant, il me semble l'avoir vu mentionnée quelque part. Mais peut-être est-ce juste le fruit de mon imagination. Enfin, je vous la donne tout de même (mais elle ne compte plus) :

La Guignette  (de Bordeaux): La Guigne », et-cætera (8ème strophe)

J'espère que vous avez passé un bon moment avec ce petit jeu et.......... Joyeux Noël !



 



vendredi 21 décembre 2012

Fin du Monde ?

Si vous lisez ce texte, et c'est une évidence,
C'est que la fin du monde, programmée aujourd'hui,
N'était que galéjade, bêtise, impudence,
Bref, elle n'a pas eu lieu et c'est très bien ainsi !

Car cet évènement, qui met le monde en transe
N'est que le résultat d'une sorte d'écrit
Concocté par les hommes, qui, et ce sans offense,
Depuis la nuit des temps, en font des "conneries" !

Il faut être crétin pour penser que l'absence,
Sur un bout de rocher, d'un futur non prédit,
Entraîne c'est certain, pour seule conséquence,
Qu'inévitablement, notre monde périt.

Et si les religions sortent de leur silence
Maintenant, c'est qu'en vérité je vous le dis
(Et pardonnez-moi pour cette réminiscence)
Ces peurs ancestrales, leur servent d'alibi.

Alors, je vous annonce, car il y a urgence,
Que l'apocalypse, n'est pas pour ce mois-ci
Et que, à l'opposé de tous ces puits de science,
C'est au jour le jour que, l'avenir se construit.

Aussi,tournons le dos à toutes ces croyances
Qui veulent commander et le corps et l'esprit,
Regardons vers demain, agissons en confiance.
En respectant le monde, écoutons nos envies.

Pour conclure, j'aimerais vous dire en confidence :
La fin du monde est là, quand le cœur est transi,
Qu'il s'assèche, égoïste et rentre en somnolence,
L'homme n'existe plus, quand l'amour est parti.
Décembre 2012

mercredi 19 décembre 2012

Conte de Noël

Pour faire patienter les petits (et les grands) enfants, avant l'arrivée du Père Noël, je vous propose un "poème participatif", particulièrement destiné aux gourmands :

Les contes de Noël s'ouvrent sur un phrase,
Usitée, obligée, si indéboulonnable,
Que je vais essayer de rester résonnable
Et surtout du passé, ne pas faire table rase.

Donc,

Il était une fois, dans la cour de récré,
Un groupe de bambins qui tenaient ses assises.
Ils ne fomentaient pas de nouvelles bêtises,
Mais parlaient de Noël, et semblaient excités.

Il n'était déjà plus question de Père Noël,
En classe de CM2, ces gamins sont des grands,
Et cette immense barbe, appât pas si touchant,
Semblait pour ces enfants, un peu artificielle.

Non, le grande question, pour ce temps de vacances,
Bien plus que les cadeaux qu'ils allaient recevoir,
Pour les uns et les autres, était bien de savoir
Où ils allaient passer ce moment de jouissance.

Chacun racontait donc son rêve ou son projet :
Amateur de montagne, André glissait déjà
Sur ses skis, en pensant au fumant chocolat
Qu'il ingurgitera, de retour au chalet.

Pour Cali, son expérience sera indicible,
Car en Inde, elle ira avec ses deux parents.
Longeant le Malabar, en camps itinérants......
Voyage exceptionnel, mais rêve inaccessible !

Benoît, en fin gourmet, attends ce moment-là,
Car toute sa famille viendra dans sa maison,
Apportant des produits de toutes les régions,
Camembert, lingots de chèvre, parts de foie gras.

Pour Amel, c'est l'inverse, c'est elle qui partira
Se gaver de loukoums, de dattes ou bien d'amandes,
Et zut pour les kilos, car Amel est gourmande !
Elle sera en famille, près de Casablanca.

Et puis il y a Gégé, qui n'a jamais de bol,
Que l'on surnomme "la poisse", "la guigne", et-caetera.
La clavicule cassée, son espoir tombe à bas,
Car pour aller sur Mars, il préparait son vol !

"Tu reviendrais casse", dirent-ils en riant.
"Mais j'aurai mal à quoi, sur cette rouge planète ?
Pourquoi aurai-je sur Mars, mal au dos, à la tête ?"
Répondit-il vexé, énervé et boudant.

Enfin, il y a Lila, qui peu à peu blêmit.
Pour cette fin d'année, elle n'ira nulle part.
Contre la joie, les pleurs bâtissent un rempart
Que nul ne peut détruire, même pas les amis.

Tous lui demandèrent "Pourquoi tant de tristesse ?"
Simplement parce que son père sera absent,
Et ne pourra rentrer à la maison à temps.
Elle ne peut lui parler et n'a que son adresse.

"Ah, mais il se cache où ?", questionnèrent-ils en cœur.
Trop loin, dans son pays que l'on nomme Roumanie.
De retour du travail, la police l'a saisi
Afin de l'expulser, provoquant ce malheur.

Elle aurait bien aimé aller le retrouver,
Lui faire cette surprise, avec sa maman,
Mais les temps sont trop durs et le manque d'argent
Ne peut que contrarier cet aimable projet.

"Crotte, s'écria Cali. Cela n'est pas possible !"
Les enfants décidèrent qu'il fallait rechercher
Un moyen lucratif afin de les aider
A rendre réaliste ce rêve inaccessible.

Un fort conciliabule à l'instant s'établit,
Et une idée jaillit lorsqu' Amel déclara
Avec un peu de gêne :"Dans ma chambre, sous mes draps,
J'ai toujours des bonbons et des confiseries !"

La décision fut prise, presqu’un apostolat :
Le dernier jour d'école, le groupe de copains
S'installera pour vendre, au pied d'un grand sapin,
Des sachets de bonbons, douceurs et chocolats.

Sitôt fini d'élaborer ce plan d'action,
Les enfants, plein d'entrain, se répartirent les tâches
Pour chercher les douceurs, sans jouer les apaches,
Et de tous les adultes, susciter l'adhésion.

La sonnette tinta, terminant la récré,
Les élèves rentrèrent dans leurs classes respectives.
L'attention de certains fut loin d'être effective,
Par le projet, l'esprit étant tout absorbé.

La semaine passa, à coups de SMS,
Discussions et colères, prières et même sanglots.
Enfin, toutes les armes que possèdent les marmots
Pour faire plier parents, tontons ou bien maitresses.

Puis ce fut le grand jour, celui tant attendu
Où le petite troupe installa ses tréteaux,
Un sapin décoré et surtout un monceau
De gâteries variées, friandises dodues !

Par solidarité, la foule était présente,
Et chacun était prêt à verser son écot.
Mais malgré l'engouement pour faire ce cadeau,
La somme récoltée ne fut pas suffisante.

C'est alors qu'arriva le dernier des clients,
Un drôle de bonhomme, barbu, d'allure distraite,
Qui soi-disant était aviateur en retraite
Et souhaitait contribuer à cet évènement.

Il prétendit que c'était à cause de son chien,
Dont la truffe est sensible à la douce senteur
Des bonbons parfumés, délices tentateurs,
Qu'il s'était décidé à se mettre en chemin.

"Sans son flair prodigieux, confia-t-il aux enfants,
De votre initiative, je n'en aurai rien su.
Cette histoire me touche et je suis résolu
A faire que Lila rassemble ses parents."

Se penchant vers l'enfant, il lui dit à l'oreille :
"Dans la vie, nul ne doit rester dans l'embarras.
Comme tout se dénoue, gageons que cette fois,
Ton chagrin, tes ennuis iront à la corbeille."

Il donna rendez-vous à toute l'assemblée,
Au grand aéroport, pour le surlendemain,
Où là, il était sûr de mettre dans les mains
De la mère et la fille, les billets convoités.

C'est ainsi qu'au matin, dans une aérogare,
Une bande d'enfants agitaient les menottes
Pour saluer Lila, émue, toute tremblote,
Souriant malgré l'eau perlant de son regard.

Grâce à la volonté de ses jeunes amis,
Elle n'est plus abattue, le tristesse est partie.
Même si de son père, encore elle se languit,
Mauvais rêves et soucis sont sortis de sa vie.

Quelque part, malgré tout, elle fut un peu déçue,
En voyant qu'elle allait monter dans un avion.
Pas l'ombre d'un traineau dans son champs de vision,
Pas de bonhomme en rouge, ni de rennes pansus !

Moralité (Ben dame, il en faut une) :

Et même si parfois ils abîment les dents,
Les bonbons, s'est couru, réunissent les gens !
Décembre 2012
(A vous de jouer maintenant, pour trouver les 20 friandises et douceurs cachées dans ce texte)

lundi 10 décembre 2012

Chocolats de Noël

N'allez pas nigauder, en me voyant passer
Arborant un bidon quelque peu distendu,
Mais sachez que cet air de doux bouddha repu,
C'est l'amour de ma vie qui l'a occasionné !

Car elle a décidé, pour le Noël qui va,
Voulant privilégier le travail fait maison
Et ne pas dépenser à tort ou à raison,
D'offrir à qui le veut, ses propres chocolats.

Et voici la cuisine maintenant transformée,
Les soirs et les weekends, en chocolaterie,
Où l'odeur des carrés fondus au bain-marie,
Se mélange à l'arôme de la fleur d'oranger.

Poudre de cacao, morceaux de noirs fondants,
Pralin et fruits confis ou amandes écrasées,
Se marient aux ganaches parfumées au café
Ou à la fade crème du chocolat blanc.

Tel un petit lutin, ceint d'un tablier blanc,
Consultant sans compter un petit opuscule,
Elle fait des entrechats, brandissant sa spatule,
Dans un état second, mais l’œil toujours gourmand !

J'magine parfois que pendant la journée,
Elle emploie une grande partie de son temps
Afin de concevoir des cocktails détonants
Qu'elle crée, concentrée, lors de chaque soirée.

Il faut la voir, les joues et le front ou le nez,
Maculés de matière, surveillant la cuisson
Ou bien focalisée, tel un fier marmiton,
Par le choix cornélien du moule approprié.

Puis pour napper ses coques, elle est attentionnée.
Elle les fera durcir, avant de les remplir
D'une crème amollie, pour le plus grand plaisir
Des parents, des amis qui vont se délecter.

Et c'est là, justement, que naît la tragédie,
Car invariablement, la fournée démoulée,
Je l'entends questionner : Dis, veux-tu bien goûter ?
Ce qui met dans mon cœur, le plus grand des soucis.

Durant ces derniers mois, pour perdre quelques grammes,
J'ai lutté vaillamment, cela pour accepter
De prendre dix kilos en cette fin d'année ?
L'amour tient en son sein, les prémices du drame !

Lorsque la gourmandise s'allie au sentiment,
On ne peut pas contrer ce besoin infernal
Qui apporte à coup sûr, un surcroît pondéral,
De vouloir écouter son pauvre cœur aimant.

Aussi, en me voyant vous dire la "Bonne Année",
Ne faîtes aucun cas de ces poignées d'amour,
Et même sous couvert de quelques traits d'humour,
Je ne veux pas un mot sur mes rotondités !

Non mais !!!
Décembre 2012
(Et un grand merci à Persilya pour son charmant dessin)

samedi 1 décembre 2012

Les Châtaignes

Les feuilles mortes et les marrons
Recouvrent chemins et allées.
Profitant des derniers rayons,
Nous sommes sortis ramasser
Des châtaignes, des champignons,
Pour remplir nos poches, nos paniers.
Et ce soir, dans notre maison,
Il n'est plus question de télé !

L'envie d'une douce soirée
Rayonne dans notre salon.

On rentre avec application,
De quoi lancer une flambée,
Pour que de rougeoyants tisons
Nous permettent de déguster
Une omelette aux champignons
Et des châtaignes éclatées.
Un peu le genre d'occupation
Qu'aimaient pratiquer nos aînés.

La chaleur de la cheminée
Rayonne dans notre salon.

Par hasard ou prémonition,
Des amis se sont invités.
Ils amènent dans leurs cartons,
Une terine de pâté,
Du cidre et du saucisson,
De quoi boire et se sustenter.
Mais surtout, en bons compagnons,
La gaîté du temps partagé.

La chaleur de l'amitié
Rayonne dans notre salon.

Aussi touchés par l'intuition,
Nos enfants, sans se concerter,
Accourent à cette réunion.
Ils sont bien sûr accompagnés
De leur compagne et compagnon.
Le joie et le cidre bouché
Animent les conversations
Qui emplissent la maisonnée.

La chaleur de cette veillée
Rayonne dans notre salon.

Sans penser à l'animation,
Chien et chats, à pattes fermées,
Ronflent dans un sommeil profond !
La soirée s'est éternisée,
Pour prolonger la sensation
Du plaisir de se retrouver.
Ce sont des instants d'exception
Chargés d'amour et d'amitiés.

Le bonheur de cette soirée
Restera dans notre maison.
Novembre 2012
(Et merci à Amandine pour sa photo)

mardi 20 novembre 2012

Sur Ta Nuque

Sur ta nuque, ce doux baiser
Au moment où tu t'ensommeilles,
Ou bien lorsque je me réveille,
Est un instant privilégié.

Pour moi ce fugace bécot,
Ce geste simple, caressant,
Qui peut sembler bien innocent,
Devient le plus beau des cadeaux.

Je fantasme sur ce poutou,
Laissant mon esprit polisson
Imaginer tous les frissons
Qui irradient depuis ton cou.

Parfois, à travers ce bisou,
Je me sens tel un loup-garou.
Mes mâchoires devenues licou,
Feraient exploser les tabous...

Mais je limite ces suçons !
Et pour ne pas rompre le charme,
Je me tance, me fais gendarme,
Craignant ta désapprobation.

Car si je cumule ces bises,
C'est uniquement à dessein
Que tu me montres le chemin
Qui mène à ma terre promise.

Sur ta nuque ces doux baisers,
Prémices de sensualité,
De bonheur et de voluptés,
Sont gages de félicité.
Novembre 2012

dimanche 11 novembre 2012

11 Novembre

Que commémore-t-on, pendant ce jour férié ?
La victoire d'un pays, le succès des alliés,
La fin de le Première, l'échec de l'ennemi,
Ou encor et toujours, des hommes la folie.
Mais s'il est nécessaire de garder en mémoire
Les actes du passé qui ont fait notre histoire,
Il ne faut pas gommer l'immense boucherie
Engendrée à dessein par ce triste conflit.
Car les millions de morts que l'on a recensés,
Sont toutes les victimes de nos actes insensés.
La Faucheuse ne choisit jamais les tranchées,
Elle supprime la vie, quel que soit le côté.

Que commémore-t-on, pendant ce jour férié ?
L'honneur de la Patrie et ses atrocités.

Si la fin d'une guerre se fête en chantant,
La victoire a toujours un arrière-goût de sang.
Conservons en mémoire toutes les tragédies
Que le peuple subit au nom de la Patrie.
L’Europe fut bâtie sur les ruines de guerres
Ancestrales, imbéciles et presque coutumières,
Avec ce fol espoir de vivre en liberté
Sans avoir dans la tête, l'envie de s'entretuer.
De cette "Der des Ders", plus un seul survivant.
Il serait judicieux de prendre un peu de temps
Pour changer quelque peu l'image de ce jour
Et lui donner ainsi, un tout nouveau contour.

Que commémore-t-on, pendant ce jour férié ?
Qu'il ne faut pas refaire les erreurs du passé.

A l'heure où le Nobel vient de donner son prix,
Que les belligérants sont maintenant amis,
Pourquoi ne pas hisser au milieu de ces tombes,
Un drapeau sur lequel, une blanche colombe
Au milieu des étoiles, et sur un fond bleuté,
Tiendrait dedans son bec, un rameau d'olivier.
Et restons vigilant, car la menace gronde.
On perçoit un concert d'idées nauséabondes,
Sournoisement jetées par des esprits malins,
Pour diviser les peuples et servir leurs desseins.
Le futur de l'Europe restera circonspect,
Si elle veut justifier son Nobel de la Paix.

Que commémore-t-on, pendant ce jour férié ?
Le souvenir conscient et la fraternité.
Novembre 2012

mardi 30 octobre 2012

Chagrin(s) de Toussaint

Voici cinq courts poèmes, sur le même thème, avec presque les mêmes mots.
Ils sont construits en respectant les règles spécifiques liées à chacune des formes retenues.
Du plus prolixe au plus concis, vous trouverez : un rondeau, un double quatrain, un triolet, un tercet et enfin un haïku occidentalisé. Ils sont tous octosyllabiques, à l’exception du tercet.
Curieux de savoir qu'elle sera la forme la plus prisée, j'espère que vous n'hésiterez pas à laisser un petit commentaire...

Tes Larmes

Tes larmes, perles de rosée,
Issues de sanglots étouffés
Qui cultivent mon souvenir,
Et que tu ne peux retenir,
Coulent de ton œil embrumé.

Reflets de ton cœur attristé,
Du fond de ma boîte enterrée,
Je ne sais comment adoucir
Tes larmes.

Ces chrysanthèmes colorés,
Sur ma sépulture, posés,
Ne m'apportent pas de plaisir.
Car ce qui me fait tant souffrir,
C'est de voir ainsi s'écouler
Tes larmes.
Octobre 2012

Chagrin Létal

Petite perle de rosée
Glissant lentement du pétale
De ton œil endeuillé,voilé,
Reflet de ton chagrin létal.

Je ne sais comment soulager
Cette souffrance cardinale.
Tes larmes seront à jamais
Gravées sur ma pierre tombale.
Octobre 2012

En Mémoire de Nos Souvenirs

Ces larmes que je vois couler,
En mémoire de nos souvenirs,
Sont le reflet de tes regrets.

Ces larmes que je vois couler,
Au moment où je dois partir,
Ne peuvent que te faire souffrir.

Ces larmes que je vois couler,
En mémoire de nos souvenirs.
Octobre 2012

 Perle de Rosée

Reflet du désarroi de ton cœur attristé
Par tous ces souvenirs, la perle de rosée
S'écoule du pétale de ton œil endeuillé.
Octobre 2012

Affliction

Perle de rosée
Coulant de ton œil voilé,
Souvenir, chagrin.
Octobre 2012

samedi 20 octobre 2012

A La Terrasse d'Un Café

A la terrasse d'un café,
L'autre jour, je me suis posé,
Pour me revigorer un brin.
Je me sentais fort fatigué,
J'avais envie de m'arrêter,
Une pause sur mon chemin.

Plateau branlant, œil fatigué,
Un fin garçon désabusé
S'approcha d'un pas nonchalant.
Tout ce que j'avais commandé,
Deux croissants avec un café,
Me fut servi d'un air absent.

Les quelques clients installés
Avaient tous l'air très occupé,
Smartphone, I-pad devant les yeux,
PC avec une clé 3G,
Ils ne pouvaient lever le nez,
Semblant vénérer quelque dieu.

Il me prit l'idée saugrenue
De saluer ces inconnus,
D'un mot, d'un geste de la main.
Mais je fus surpris et déçu,
Car la seule réponse fut
Un regard noir et assassin.

Moi qui me souviens de troquets
Bruyants, encombrés, enfumés,
Où l'on trinquait en rigolant,
Les chalands sont devenus muets,
Essentiellement concentrés
Par ce qu'ils voient sur leurs écrans.

Lors, changeant mon orientation,
Je reportais mon attention
Sur le défilé des passants.
Jeunes et vieux à l'unisson,
La main collée au pavillon,
Déambulaient tout en parlant.

Parcelles de conversations,
Secrets intimes en dispersion,
Sans tenir compte des voisins.
Bribes de mots en déraison
Qui me donnaient la sensation
D'être un espion du quotidien.

Sur un banc public au milieu
De la place, un drôle de jeu
Pratiqué par de jeunes gens.
Brassens trouverait ça fâcheux,
De voir ainsi les amoureux,
Ne plus s'embrasser sur les bancs.

Au lieu de s'offrir des caresses,
Ils se parlaient par SMS,
Parfois en se tournant le dos.
J'ai failli crier que l'ivresse
Que l'on trouve dans la tendresse,
Etait le plus beau des cadeaux.

J'ai réglé ma consommation,
Et perdu dans mes réflexions,
Vers mes pénates je partis.
Puis arrivé à la maison,
J'ai rédigé cette chanson,
Simple reflet de mes soucis.

Et pendant que je me relis,
Je ne voudrais pas que ces vies
Se retrouvent gâchées demain.
Ce monde de technologie,
Ne satisfait pas les envies
De partage du genre humain.

Facebook et Twitter, sous pseudos,
Nouveaux cordons ombilicaux,
Moderne standardisation,
Des copains virtuels à gogo,
Chimériques liens amicaux
Qui créent des gens seuls à foison.

Mais je sais que la nostalgie
Est tout sauf une douce amie,
Il faut vivre avec son époque.
Et ce monde qui se construit,
J'espère, gommera les ennuis
Exprimés par ce soliloque !
Octobre 2012

mercredi 10 octobre 2012

Pensées d'Automne

Depuis la fin septembre, l'été s'est envolé,
Ne laissant derrière lui que l'ombre du plaisir
D'une vie au soleil, avec ses cris, ses rires.
La folie est partie, les rues sont désertées,
Sur la plage délaissée, il n'y a plus personne,
L'absence est le mentor de ces journées d'automne.

La nature s'est vêtue d'un manteau brun et ocre.
Sous nos pas, en marchant, s'écrasent des marrons.
Enveloppés de brume, d'étranges mascarons
De branches déjà mortes, créent un décor médiocre.
C'est l'heure où l'on regrette, les arbres qui bourgeonnent,
Les balades sont tristes, dans ces journées d'automne.

Malgré les protections, capuches, parapluies,
Les averses en cascades, cinglent tous les passants,
Qui avancent courbés, grelottants, grimaçants,
Car le ciel anthracite, fait du jour une nuit.
L'eau tinte sur les crânes, litanie monotone,
L'humidité nous glace, dans ces journées d'automne.

Des bourrasques en grondant, emportent des embruns.
De violentes risées plient les pins parasols,
Les rafales de noroît, rendent les têtes folles,
On risque par audace, de se casser les reins.
En fermant les volets, on bloque la crémone,
Le vent est destructeur, dans ces journées d'automne.

La raison, elle aussi, se met au diapason,
Elle mine le moral, véritable ciguë,
Emmenant la pensée vers ceux qui ne sont plus.
Mais ces images agissent tel des contrepoisons.
Car même si parfois, la mémoire est brouillonne,
L'amour est en nos cœurs, dans ces soirées d'automne.

La nostalgie s'installe, celle du temps joli,
Où les corps embrunis, de ce dernier été,
Débordants de vigueur, se laissaient regarder,
Se parant de chaleur beaucoup plus que d'habits !
Près de la cheminée, des idées polissonnes
Nous montent à la tête, dans ces soirées d'automne.

Le jour se raccourcit, le froid vient s'installer.
On est tant fatigué, qu'une vraie lassitude
Envahit notre esprit, létale servitude,
Et l'on songe parfois à ne pas continuer.
L'avenir s'obscurcit, la vie devient félonne,
La mort est attirante, pendant ces nuits d'automne.

Mais un fragment de bleu dans le ciel matinal,
Nous fait l'obligation d'un autre postulat :
Que d'ici quelques mois, le printemps sera là,
Balayant les effets de ce spleen automnal.
Même si la clarté de l'aube est pâlichonne,
Le réveil est confiant, en ces matins d'automne.
Octobre 2012

lundi 1 octobre 2012

Ecrasé de Chaleur

Quand le soleil d'été écrase de chaleur
Le vacancier qui flâne ou bien le travailleur,
En pleine après-midi, nos rétines en douleur
Ne peuvent distinguer ni contours ni couleurs.

C'est le pervers effet des réverbérations
Provoquées à loisir par toutes ces maisons,
Cubes crépis de blanc, qui renvoient les rayons
Vers nos yeux éblouis, altérant la vision.

C'est l'heure où seuls les fous, au mépris du danger,
Demeurent en plein cagnard, plutôt que de songer
A une douce sieste, le corps tout allongé,
Dans l'ombre d'une chambre aux persiennes fermées.

Mais souvent, l'idéal n'est pas toujours de mise,
Et la nécessité fait que nos sommes se brisent.
Et même si sortir nous semble une sottise,
Il nous faut affronter du soleil, la traitrise.

Et c'est le dos vouté, arqué tel un concombre
Que l'on marche en guettant l'ombre d'une pénombre.
Notre corps s'épuise et l’âme devient sombre
A force de lutter, zigzaguant d'ombre en ombre.

Au bout de quelques pas, on ruisselle de sueur.
C'est du plomb en fusion qui dilue notre ardeur.
La pépie nous gagnant, notre esprit scrutateur
Perd toute sa raison et devient voyageur.

Comme dans un désert, des mirages se forment.
Au-dessus du goudron, des lacs filiformes
S'élancent à l'assaut d'un azur uniforme.
On se transforme alors en potomane hors normes !

On rêve d'un seau d'eau, voire d'un arrosoir,
Ou bien d'une fontaine, ou plus d'un abreuvoir
Pour étancher sa soif, avec le fol espoir
Que les dieux dans les nues, fassent enfin pleuvoir.

C'est à ce moment là que vient la décision
De passer au café du coin, par précaution.
Un tout petit détour, fuir cette punition,,
Pour se désaltérer, vénielle tentation.

Un verre d'eau mentholé ou une bière fraîche
Calme bien la brûlure de cette gorge sèche.
Un second, puis un autre, plus rien ne nous empêche
De faire ce qu'il faut pour retrouver la pêche.

Un léger courant d'air, venu d'un ventilo,
Fait chuter la pression, calme le ciboulot.
Il est peut-être temps de songer au boulot,
Mais le temps passe vite, assis dans ce bistro !

 Le courage nous manque et l'idée de penser
Qu'il faut lever le camp pour aller affronter
Un soleil ennemi qui ne veut que cramer
Et le corps et l'esprit, nous rend écervelé !

L'après-midi s'étire en pensées paresseuses,
En rêves incongrus, en raisons fallacieuses,
Afin de justifier cette ignominieuse
Mais si agréable, coupure resquilleuse.

Moralité (à voir !) :
Les jours de plein été, quand il fait vraiment chaud,
Il n'est pas nécessaire de partir au boulot.
La productivité étant proche du zéro,
Il est plus judicieux de rester au dodo !
Septembre 2012

mercredi 19 septembre 2012

Cheval de Randonnée


Etre un cheval de randonnée,
Cela ne fait pas très sérieux !
Je sais bien ce que vous pensez :
C'est un travail de paresseux !

Ne rien faire que se balader
Peut sembler un plaisant boulot,
Oui, mais n'allez pas oublier
Que j'ai un type, là, sur le dos !

Encore, s'il n'y avait que lui.
Mais pour plusieurs jours, il lui faut
Un monceau de trucs, un fourbi,
Qui majore ses propres kilos.

Du pommeau jusqu'au troussequin,
La selle déborde de ballots.
Casseroles, gamelles sur mes reins
Tintent quand je m'élance au trot.

Ne vous moquez pas de ma pomme,
Lorsque vous me verrez passer,
Tête penchée, pas économe,
Le poil mouillé de tant marcher.

Je sais des chevaux apprêtés,
Crinière nouée, tondus, frimeurs
Qui piaffent au pas, chanfrein dressé
Pour contenter les amateurs.

Mais ces champions de première classe,
Ne respirent que l'odeur du foin,
Ne savent rien des grands espaces
Ni des dangers des longs chemins.

D'autres, les rois de la vitesse,
Athlètes pour galops effrénés,
Dont la gloire devient la faiblesse,
S'usent le cœur et les jarrets.

Ils écument les champs de courses
Et ne peuvent envisager
Qu'il n'y a que l'eau d'une source
Pour être enfin rasséréné.

Et que dire des "chevaux de rame"
Qui tournent en rond, en carrière.
L'habitude a noyé leur âme,
Leur vue obstruée de barrières.

Habitués à rester cloîtrés
Dans une cellule empaillée,
Ils sont craintifs, désorientés
En entrant dans un simple pré.

Imaginent-ils le bonheur
De se rouler dans l'herbe fraîche,
Pour se ressuyer de la sueur,
Sous l’œil perçant d'une chevêche ?

Et si je vous semble sévère
Par mes jugements excessifs,
C'est parce que mes congénères
Ne sont pas assez expressifs.

Ce sont les mots d'un baroudeur
Au pas serein, au cuir tanné,
Au caractère un peu frondeur,
A l'image de son cavalier !

Je suis cheval de randonnée.
Ne riez pas de mon allure,
Car si vous me voyez passer,
C'est que je pars à l'aventure !
Septembre 2012

lundi 10 septembre 2012

Le Cœur à Pleurer

J'ai le cœur à pleurer,
Pérorait un clodo
Assis en plein soleil,
Face à tous ces badauds
Au cerveau en sommeil,
Ne voulant l'écouter.

J'ai le cœur à pleurer,
En regardant ces gens
Qui détournent la tête,
Tout en considérant
L'autre comme une bête
Qui menace, un danger.

J'ai le cœur à pleurer,
Devant l'indifférence
Que vous manifestez
Face à mon indécence
D'être là, d'exister,
Disait-il, fatigué.

J'ai le cœur à beugler,
Reprit-il, énervé,
Quand vos yeux de pétoncle
Ne veulent se poser
Sur cet odieux furoncle
De notre société.

J'ai le cœur à brailler,
Face à cet égoïsme,
Fléau de cette époque,
Où seul, le nombrilisme,
Tel un vil streptocoque,
Détruit notre pensée.

J'ai le cœur à crier,
Devant cette injustice
Que constitue l'argent,
Douteux bonheur factice,
Qui consume les gens
Et les fera crever.

J'ai le cœur harassé,
A force de vous dire
Que ce monde s'écroule,
Que vous aussi, sans rire,
Vous grossirez la foule
De ces déshérités !

J'ai le cœur à hurler,
Qu'il est temps de se voir,
Et d'oser se parler,
Pour partager l'espoir
D'un futur éveillé,
Consacré à s'aimer.

Je me suis arrêté, pour écouter cet homme,
Qui s'enivrait de mots, tout autant que de rhum,
Puis j'ai levé les yeux sur mes contemporains,
Et soudain, j'ai eu honte de notre genre humain.
Septembre 2012

jeudi 22 mars 2012

Inéluctablement


Inéluctablement, on trace son chemin.
On croît tout contrôler, ses besoins, ses envies,
Mais ce sont les fortunes qui guident notre vie.
Y aurait-il vraiment un quelconque destin ?

Pourtant, on voudrait tant combattre cet état,
En implorant la chance ou des divinités.
La moindre réussite nous emplit de gaîté,
surestimant toujours le moindre résultat !

Inéluctablement, on vit dans un brouillard
Qui obstrue notre vue et réduit notre esprit.
Un égoïsme allié à la technologie
Détruit notre pensée, rend le cerveau flemmard !

Pourtant, la société, nous pouvons la changer :
Un soupçon d'attention pour l'étranger qui passe,
Un sourire, un regard, une attention fugace,
Nous amenant à plus de solidarité.

Inéluctablement, notre fin se rapproche.
Le décompte du temps ne fait pas de sursis !
Nous naissons pour mourir, c'est la loi de la vie.
C'est peut-être ici-bas, le principal reproche !

Mais si la camarde ne faisait son office,
A quoi servirait donc d'avoir des enfants ?
Ils sont la quintessence de tous les ascendants,
Offrant l'éternité comme seul bénéfice.

Inéluctablement, il paraît que l'amour
Ne dure qu'un clin d’œil, s'épuise au fil du temps.
Des propos placebo que bon nombre de gens
Professent quand le cœur s'attriste, devient lourd.

Mais, malgré les absences, les ennuis, les tourments,
Je sais que l'essentiel se résume à nous deux !
Et comme mon amour illumine tes yeux,
Je serai toujours là, ................ inéluctablement !
Mars 2012