dimanche 24 mai 2009

Poète ?

Tu me nommes poète, chercheur de sensations !
Mais rien de mystérieux dans cette création :
Il suffit simplement de chercher en son sein
Cette jolie musique, ce tout petit refrain
Qui nous emportera, surtout sans réfléchir,
Dans un pays de joie, de bonheur, de plaisir.

Il faut également garder son âme d'enfant,
Cette curiosité, reste d'étonnement,
Qui nous fait voir la vie, grande cour de récré,
Nous permettant de mieux percer la vérité
D'un monde trop sordide et bien trop égoïste
Pour se laisser gagner par le rire de l'artiste.

L'auteur n'est à coup sûr, pas le plus important.
Et le style n'est en soi, pas plus prépondérant.
Les vers sont des ballons qui partent au gré du vent,
Des coupes de champagne, que l'on boit en riant.
Et c'est bien le lecteur qui, touché dans son âme,
Verra au fond de lui, rejaillir une flamme.

Pour devenir poète, il faut ouïr son cœur,
S'armer d'un fort courage et vaincre ainsi sa peur.
Oser prendre la plume pour offrir aux amis
Des bulles de bonheur, de singuliers écrits
Futiles ou bien sérieux, politiques ou frivoles,
Qui n'ont qu'une espérance : que nos esprits s'envolent.
Mai 2009

mercredi 20 mai 2009

Chats Pitres (3)

Eh oui, voici déjà le troisième volet de notre encyclopédie participative (N'oublions pas que nous sommes en Poitou-Charentes). Il est vrai qu'il faut beaucoup d'abnégation pour recenser toutes ces espèces. Mais nous sommes bientôt à la fin de ce premier volume. Vivement les vacances !

Le chat-teigne :
D'un abord peu avenant, il éclate de colère dès que quelqu'un lui chauffe un peu trop les moustaches.
(Merci Domi)

Le chat-beauté :
Très narcissique, on le rencontre souvent au détour des livres de contes.

Le chat-pin :
On le croise généralement à la fin décembre. Aimant beaucoup jouer avec les nœuds, il adore se faire enguirlander !
(Merci Nekomi)

Le chat-pain :
A ne pas confondre avec le précédent. D'un pelage légèrement doré sur le dessus, c'est un bagarreur qui possède pourtant un cœur très tendre.

Le chat-pont :
Négociateur dans l'âme, il est particulièrement rare, ayant de grandes difficultés à se reproduire !

Le chat-grain :
Au pelage tout gris sombre, il a la particularité de pleurer abondamment car il est toujours tristounet.

Le chat cha-cha :
Originaire de Cuba, il avance généralement en ondulant du bassin. Il fût le compagnon de Jean Constantin, et adore toujours jouer avec les pantoufles ou regarder pousser le gazon.

Le chat-ne-fait-rien :
Très fataliste, il passe son temps à paresser ou à dormir. Les mauvaises langues prétendent qu'il est originaire d'une jolie ile de Méditerranée. Mais cela reste à prouver !
(Merci Jean-Paul B)

Le chat-balance-pas-mal-à-Paris :
Bien qu'il soit "chat de Berger", il ne quitte jamais la capitale. D'un esprit fouineur, il est le compagnon préféré des policiers.
(Merci Jean-Paul B)

La chatte-innée :
Recouverte d'un poil doux et soyeux, elle possède l'étrange faculté de s'adapter à toutes les situations, sans réfléchir.

Le chat-pelle :
Reconnaissable à sa tête aplatie, il adore s'amuser avec les grenouilles, dans les étangs ou dans les bénitiers !
(Merci Pascale)

Le chat-cale :
Au museau pointu et aux dents acérées, il est redouté par ses congénères, lorsqu'il ne reste pas coincé dans les entrailles d'un bateau.
(Merci Domi)
Mai 2009

dimanche 17 mai 2009

Coquin Petit Verdier


Est-ce pour te protéger, et donc nous surveiller
Ou pour nous amuser, que ton vert plumage
Se confond au printemps, avec le clair feuillage
Qui réchauffe la blancheur de la fleur d'églantier ?


C'était effectivement un petit oiseau, dissimulé dans le feuillage, qu'il fallait retrouver dans la photo.
Bien sûr, le texte en patois n'avait aucun rapport direct avec la photo ! Pour vous retirer le stress de l'attente (euh, là j'exagère peut-être un peu !), voici la traduction :

"Eh bien !
C'est quoi cette photographie ?
Il est tombé la tête la première dans le pot de mogette !
Çà alors, il aurait dû rester couché plutôt que de perdre son temps !
Mais s'il est content comme cela, je n'ai rien à dire."

(la mogette est un haricot blanc et allongé, typiquement vendéen)
Lorsque j'étais enfant et que j'habitais dans le sud Vendée, à l'Aiguillon sur Mer, dans le marais desséché, nous avions une voisine qui utilisait la plupart du temps, le patois pour s'exprimer. Bien que je ne le pratique pas, j'ai gardé le son de sa prononciation dans l'oreille ! De plus, maintenant, en cherchant bien, on peut trouver des lexiques, voire des dictionnaires de patois sur le net.

mardi 12 mai 2009

Nico Mis à l'Ombre


Prosper me l'avait dit : "Attention aux humains.
Tu les crois bien mignons, il ne sont que malins !
Par devant le sourire, les caresses. Mais, les vaches,
Dès que tu prends tes aises, gare aux coups de cravache !"
Ils sont pourtant gentils, ces deux propriétaires.
Bon gîte et bon couvert, un travail bien pépère.
Pourquoi a-t-il fallu qu'ils deviennent des matons,
Porte-clefs, porte-flingues, des gardiens de prison ?

C'est vrai, je suis gourmand, voilà toute l'affaire.
Mais chez les équidés, c'est notre caractère !
Car l'herbe du printemps, bien trop riche en azote,
Nous faisant saliver, attise nos quenottes.
Est-ce ma faute, à moi, si aimer la pâture
Peut nous occasionner des risques de fourbure ?
Rigidité des membres, épaississement du sang,
Bascule des phalanges, sur poids plutôt gênant.

Je me suis fait serrer, un matin, par surprise,
Pour être présenté à un juge en blouse grise.
Un malade, un sadique qui, masque sur le nez,
M'a tondu, "piquousé" et même, horreur, saigné !
Ensuite, comme Pilate, en se lavant les mains,
Il a laissé tomber ce verdict assassin :
"Mise à l'ombre. Trois semaines, pour perdre des kilos.
Une diète sévère, au foin sec et à l'eau !"

Près d'un mois de cabane, pour un pauvre cheval,
Qui n'a jamais fauté, qui n'a rien fait de mal.
Je tourne dans mon box, privé de liberté,
Refrénant mes envies de pouvoir gambader.
Là, si je m'écoutais, je ferais tout sauter :
A grands coups de ruades, tout serait explosé !
Mais n'étant pas truand, je manque de pratique.
Et ces gens-là, somme toute, sont assez sympathiques.

Mon copain, Mistralou, me suit dans ma galère,
Car je ne suis pas seul, plongé dans la misère.
A la différence près, que lui, en vrai chouchou,
Peut courir, folâtrer dans l'herbe jusqu'au cou !
Moi qui, comme un toutou, ne peux sortir qu'en laisse,
C'est une vraie torture, pour mon moral en baisse,
Que d'être à son côté et donc de respirer
La bonne odeur du trèfle, tout fraîchement mâché.

Vivement qu'elle finisse, cette lourde sanction,
Que je puisse brouter, sans autre restriction
Que ma seule satiété, que mon unique plaisir.
Pour l'instant je cogite, je pense à l'avenir :
Une chose est certaine, je ne serais plus pris !
Et au printemps prochain, limitant l'appétit,
Je ne risquerais plus un problème de fourbure,
Galopant, bienheureux, dans ma belle pâture.
Mai 2009

dimanche 10 mai 2009

Pourquoi cette Photo ?


Pourquoi publier cette photo sur le blog ?
Si vous avez des idées, n'hésitez pas à les noter.
Et comme le disait la mère Suzanne, assise sur le pas de sa porte :

"Ah, bé dame !
To qu'o laïe tché fotografie ?
L'a chauré su a tête dans l'pot d'mougette !
Ah fid'garce, l'auré du rechtàe den sin lièt nun pa que bourbitàe !
Mé, si li ben aise avé tchu, i avàe rén a dire."

(Patience, patience, si vous n'êtes pas des habitués du "parlanjhe vendéen", rendez-vous dimanche prochain !)

vendredi 1 mai 2009

Le Vendéen est Taquin

Tu me fais des reproches, tu trouves que j'ironise,
Que je perds mon sérieux, ne dis que des bêtises,
Qu'il faudrait interdire ce sens de l'humour
Qui consiste à ponctuer les doux propos d'amour
Avec des jeux de mots, souvent pas très malins;
Mais le vendéen est taquin !

Certes, je le reconnais, ce n'est pas très sympa,
Et ma plume fofolle, fait son mea culpa.
Ce n'est pas simplement par peur du ridicule,
Que j'ai pris ce réflexe et que je dissimule.
Mais c'est inéluctable, voilà bien mon destin,
Car le vendéen est taquin.

Ce n'est pas une excuse bâtie sur un nuage.
Je ne fais que subir une part d'héritage
Qui fait que par prudence, il est bon de cacher
Ce qui risque parfois de trop se révéler.
C'est par timidité qu'il devient arlequin,
Que le vendéen est taquin.

Je ne vais pas jouer au professeur d'histoire,
Même si certains faits me reviennent en mémoire :
Gamin, se faire traiter de "pauvre ventre à choux",
Image fort blessante, suscitant un courroux,
Qui peut nous amener à cracher du venin.
Là, le vendéen est vilain.

On le dit entêté, buté comme une chèvre,
Et traçant son sillon, toujours la pique aux lèvres.
Mais ceux qui le connaissent, savent bien qu'il n'y a
Pas de méchanceté, dans cette personne là.
C'est pour rester enfant, demeurer galopin,
Que le vendéen est taquin.

Et s'il parait distant, froid, fermé et revêche,
C'est pour se prémunir, ne pas laisser de brèches,
Car il est tout entier et donne sans compter
A quiconque peut entrer dans son cœur, son foyer.
Aussi, pardonne lui et admet-le enfin :
Oui, le vendéen est taquin.

Alors, et pour conclure, je fais une promesse,
De ne plus galéjer, même pas à confesse !
Mais n'étant pas du tout, un perdreau de l'année,
Il va falloir du temps pour me déshabituer.
Maintenant mes mots doux se feront très câlins,
Car le vendéen est ....coquin !
Avril 2009