jeudi 31 décembre 2015

Peut-être Que... (Voeux 2016)

Que pouvons-nous souhaiter en cette fin d'année
Lorsque la barbarie cogne à notre porte,
Qu'elle tue la confiance que l'amour nous apporte,
Instillant dans nos cœurs la peur, l'hostilité ?

Peut-être qu'en jetant ces craintes au panier,
En confiant au vent afin qu'il les emporte,
Nos haines, nos noirceurs, nos idées de cloportes,
Nous sauverons ainsi l'idée d'humanité.

Que pouvons-nous souhaiter en cette fin d'année
Lorsque l'économie peine à repartir,
Quand juste les boursiers ont de quoi se réjouir,
Sacrifiant l'altruisme aux profits financiers ?

Peut-être qu'en pensant aux défavorisés,
En cessant de garnir sa propre tirelire,
Nous nous préparerons un nouvel avenir
Basé sur davantage de solidarité.

Que pouvons-nous souhaiter en cette fin d'année
Qui nous fait un hiver au climat excentrique :
La chaleur à Paris, la neige au Mexique,
On finirait par croire que tout est détraqué ?

Peut-être qu'en signant un tout nouveau traité,
Les Etats ont enfin admis une logique
Qui permet d'enrailler ces lendemains tragiques,
Car tout n'est pas perdu, il nous faut espérer !

Que pouvons-nous souhaiter en cette fin d'année
Qui a vu des parents, des proches, des amis,
Succomber en luttant contre la maladie
En nous laissant perdus, coupables, éplorés ?

Peut-être qu'en songeant au regard étonné
Que nous prenons parfois, lorsqu'un bébé vagit,
Au plaisir ressenti en sortant de la nuit,
Nous sourirons malgré tous les pleurs de l'année.

Puisque la vie est là, il faut en profiter.
Et malgré ces colères, ces peines, ces douleurs,
Je rêve pour le monde, un moment de bonheur,
Le rire d'un enfant... et "bédame" la santé !
Décembre 2015

dimanche 13 décembre 2015

Papa Noël N'est Pas Venu

Je suis mécontent, abattu,
Papa Noël n'est pas venu !

J'avais pourtant tout préparé :
Chaussons devant la cheminée,
Un verre de lait, un gâteau,
Une brosse pour son manteau.

Mais je suis triste et déçu,
Papa Noël n'est pas venu !

J'avais même devant l'entrée,
Poser du foin, une brassée,
A côté d'un seau rempli d'eau
Pour les rennes de son traineau.

Ces gestes étaient superflus,
Papa Noël n'est pas venu !

Aurait-il jeté au panier
Le joli dessin envoyé
Pour lui demander des cadeaux
Afin de garnir mes sabots ?

Peut-être qu'il n'a rien reçu,
Papa Noël n'est pas venu !

Les bonbons du calendrier,
Je les ai déjà tous mangés.
Ayant fait ma part du boulot,
il devait venir illico !

Papa, maman je suis fichu,
Papa Noël n'est pas venu !

Mon enfant cesse de chouiner,
Le réveillon n'est pas passé !
Tu as quelques jours de repos,
Papa Noël viendra bientôt.

Maintenant si tu continues,
Papa Noël, ne viendra plus !

A force d'être tant pressé,
Tu finis par nous agacer.
Médite plutôt ce propos :
La patience, quel joli mot !

Ah ?
Mais,
Je suis bien triste, abattu,
Tous mes bonbons ont disparu...
Décembre 2015

mardi 8 décembre 2015

Au Soir du 06 Décembre

Ecrire sur l'intolérance
Ecrire sur cette violence
Prônée par ces individus
Qui se rêvent déjà élus.

Serons-nous libres de penser
Quand les frontistes auront gagné ?
Aurons-nous droit à la culture
Quand arrivera la censure ?

Est-il vraiment si rassurant
De refuser notre présent,
De cliver la population
Et d'accuser des religions ?

Et comment peut-on oublier
Ce qui nous a fait avancer,
Le mélange des horizons,
Des idées et des opinions ?

Terre d'accueil et de sagesse,
Vertus qui ont fait la richesse
De ce pays, des traits d'union
Pour la grandeur de la Nation.

Alors si le malheur arrive,
Et pour combattre les dérives,
Il faudra être solidaire,
Se rebiffer, ne pas se taire.

Manifester pour dénoncer,
Dessiner, jouer ou chanter,
Ecrire contre la violence,
Ecrire sur l'intolérance...
Décembre 2015

dimanche 8 novembre 2015

Les Vers du Poète

Le poète a perdu pied,
Il a la tête à l'envers !
Il n'arrive plus à rimer
Et poétise de travers.

Le docteur a diagnostiqué
Dans son bidon, un tas de vers
Qui lui siphonnent ses idées,
Chamboulent tout son univers.

Et ses intestins tout gonflés
Deviennent pour lui un calvaire.
Son écriture est constipée,
Sa plume redevient larvaire.

Il se retrouve tant sonné
Qu'il ne peut libérer ses vers,
Malgré les potions avalées
Qu'il engloutit verre sur verre.

Doit-il appeler les pompiers
Pour fuir cette crise sévère ?
Enfin repartir du bon pied,
Quitter pour toujours cet hiver.

Ces vermifuges ingérés
Provoquent un effet pervers,
Car ce n'est pas vraiment le pied,
Un poète qui tue ses vers !

En me relisant, je suis vert,
Pourquoi ramper dans ce guêpier ?
Ce n'est pas digne d'un trouvère,
Plutôt d'un comique-troupier...

"M'enfin", cela ne rime à rien
Et tout ira bien mieux demain !!
Novembre 2015

mercredi 21 octobre 2015

Migrateurs

Il y a des petits matins
Où la pensée se fait la malle,
Lorsque la brume matinale
Nous sort de notre quotidien.

Près de la baie de l'Aiguillon,
On peut observer des oiseux,
Jeunes pipits ou bécasseaux
Qui préparent leurs migrations.

Ayant profités de l'été,
Les passereaux, les échassiers,
Sont demeurés dans nos contrées
Pendant quelques mois pour nicher.

Maintenant ils vont s’envoler.
Déjà au-dessus de nos têtes,
Suivant de près les alouettes,
Passent canards et oies cendrées.

Et tous ces vols saisonners
Troublent notre for intérieur,
Emportant nos rêves d'ailleurs
De pauvres voyageurs frustrés.

C'est un périple essentiel
Pour la survie de ces espèces
Mais la mort guette sans noblesse,
Dès le premier battement d'aile.

Alors, fort de nos citadelles
On est pour eux, aux petits soins,
On les protège au quotidien
En s'imaginant hirondelle...

Aussi, pourquoi pousser des cris
En voyant arriver des gens
Victimes devenus migrants
Qui fuient la mort, la barbarie ?

La mémoire de l'Occident
Se dilue dans trop de confort.
L"égoïsme nous fait du tort,
Soyons un peu plus tolérants.

Aujourd'hui il faut accepter,
En révisant son humanisme
Et sans tomber dans l'angélisme,
D'oser la solidarité !
Octobre 2015

mercredi 9 septembre 2015

Allongée sur la Plage

Allongée sur la plage, elle semble dormir,
Paumes tournées au ciel et les bras écartés,
La brise du matin, ne la fait plus frémir,
Sur le sable chauffé, sa vie s'est arrêtée.

Son chemin fut si long, parsemé de dangers,
Pour atteindre son but, cette terre promise,
Car craignant pour sa vie, elle a dû tout quitter,
n'emportant que la peur, pour unique valise.

Elle n'existe pas, victime inconnue,
Juste un numéro, cadavre recensé
Dans le décompte abject de tous ces disparus,
Qui cherchaient simplement un horizon de paix.

Les touristes s'agacent de voir ainsi des gens
Occuper un espace prévu pour s'amuser.
Les vacances sont là, et il est important
De bien en profiter, de rire, de paresser...

Il a fallu qu'enfin, une photo d'enfant
Réveille nos consciences, nous crie la vérité
D'un monde d'injustice où notre cécité
Cautionne la violence, soutient la cruauté.

Arrêtons de parler "d'invasion migratoire" !
Migrants et réfugiés, ces noms communs, ces mots,
Font de nos politiques, des pantins dérisoires,
S'ils ne sont que l'enjeu de gains électoraux !

A quoi sert le progrès, si l'on clôt nos paupières ?
A quoi sert la richesse, si nous fermons nos cœurs ?
Car c'est notre devoir de casser les frontières
Et d'accueillir tous ceux qui fuient devant l'horreur.
Septembre 2015

mardi 18 août 2015

Les Elisions Perdues

Serais-je un peu trop âgé
Pour me sentir bien en ce monde,
Qui fait de la célérité
La qualité la plus profonde,
Le socle d'une société
Qui court après chaque seconde ?

Moi qui aime tant paresser,
Musarder et ouvrir la bonde
A tous les plaisirs démodés :
La poésie ou la faconde
D'un bavardage prolongé
Qui nous fait l'âme vagabonde.

Mon Elise, tu le vois bien,
Tes S.M.S. et tes Texto,
Tous ces rapides va-et-vient,
La réduction de tous ces mots,
Ont du mal à tisser le lien
D'un amour qui tombe à l'eau...

Car la verve, pour les amants,
Est le suc de leurs relations.
Si les billets sont importants
Pour alimenter la passion,
La floraison des sentiments,
Ne supporte pas l'élision !

Tes charmantes abréviations
Ne sont rien que des apocopes
Qui feraient la délectation
D'artistes qui, usant de tropes,
Prônaient la déstructuration
D'un langage trop philanthrope !

En déchiffrant ton babillage,
Je me sens l'âme d'un corsaire,
Chargeant au sabre d'abordage
Cet étrange vocabulaire,
Ces néologismes sauvages
Pour lesquels je suis réfractaire.

Que j'aimerais, lisant ta prose,
Déceler à travers tes mots,
La caresse de quelque chose
S'approchant de l’Espéranto.
Nos cœurs attendraient en symbiose,
Cet espoir d'un monde nouveau.

Voilà pourquoi, vive Elise,
Je crains que notre relation
Ne survive pas à la crise,
Qu'à trop user de l'élision,
Notre bel amour, par bêtise,
Perde toutes ses illusions !

"lol
sé ma1 :-)
dzlé mè pa tou kon pri
jte voi 2m1
<3 br="" kis="">
Août 2015

lundi 3 août 2015

Editions

C'est vrai qu'à nouveau, depuis quelques mois, ma plume paresse.
Mais j'ai des raisons.
Je vous ai concocté mes deux premiers recueils :
Vous retrouverez certains textes de ce blog, mais pas seulement !

En effet, en plus de la réécriture nécessaire, de l'allègement, de l'écrémage, etc..., ces recueils présentent des inédits (près d'un tiers des textes).
Pour plus d'informations, vous pouvez aller sur la page "Parutions" de ce blog, ou cliquer sur le lien "The Book Edition", dans la colonne de droite.

De plus, vous pouvez suivre "l'aventure de l'autoédition", en rejoignant la page Facebook "Poésidées.

Bonne lecture...

PS: Bien sûr, j'enfile mon bleu, j'astique mon clavier, et je me remets au travail pour de nouveaux textes...


mercredi 6 mai 2015

Boutons de roses

Deux boutons de fleurs ont éclos,
Le croyez-vous, en pleine nuit.
La raison perd son ciboulot,
Lorsque l'amour cueille ses fruits.

En ce premier jour d'existence,
C'est le cadet de leurs soucis,
Car c'est la quête de pitance,
Qui leur fait pousser des hauts cris !

La jolie Soline, discrète,
Deviendra prof ou écrivaine,
Tandis que la belle Juliette,
Sera toubib ou comédienne...

Arrêtez, il y a maldonne,
Ce sont de fausses prédictions,
Des visions de grandes personnes,
D'inutiles supputations !

Leur raison d'être aujourd'hui,
Loin de ces propos affligeants,
C'est bien, sans fausse modestie,
De donner du bonheur aux gens.

Car en ce joli mois de mai,
Celui des désirs et des fleurs,
Chez les Gasquet, les Auvinet,
La joie est entrée dans les cœurs...
Mai 2015

vendredi 13 mars 2015

8 Mars 2015 (à Serge)


Je suis parti sans prévenir,
Mais je n'ai pas eu à choisir,
J'avais encore tant à faire,
Avant de quitter cette terre.
J'ai oublié de vous dire...

A tous ces gens de part le monde,
Croisés dans ma vie vagabonde,
A ces habituels inconnus,
Que je rencontrais dans ma rue,
J'ai oublié de vous dire...

A mes clients, mes relations,
Qui m'inspirèrent des chansons,
Qui me donnèrent du boulot,
Et apprécièrent mes travaux,
J'ai oublié de vous dire...

A tous ces auteurs inspirés,
Dont les lectures m'ont aidé,
Lors de ma quête, ici-bas,
Pour atteindre la nirvana,
J'ai oublié de vous dire...

A tous mes potes, mes copains,
Qui m'apportèrent leurs soutiens,
S'associant aux joies, aux soucis,
De la création, de la vie,
J'ai oublié de vous dire...

A mon frangin et à mes sœurs,
Pour qui je garde au fond du cœur,
La mémoire de notre enfance,
Marquée par la mort et l'absence,
J'ai oublié de vous dire...

A mes compagnes, mon amie,
Qui acceptèrent ma folie,
Et partagèrent mes galères,
Malgré mon fichu caractère,
J'ai oublié de vous dire...

A mes parents, surtout ma mère,
Que je laisse le cœur amer,
Qui se fit quelques cheveux blancs,
Lorsque j'étais adolescent,
J'ai oublié de vous dire...

Je vous aime.
Mars 2015

dimanche 22 février 2015

Marée Brune

C'est une marée brune, une vraie pollution,
Qui englue les esprits, les âmes et les cœurs,
Inhibant la pensée, et surfant sur les peurs,
Elle veut le pouvoir, biaisant les élections.

Ne vous y trompez pas, sous cette séduction,
Ses propos sont haineux, son discours est trompeur.
Les lapsus persistants, sont très révélateurs,
C'est un ogre masqué, qui joue les troublions.

En visant l'étranger, en prônant l'exclusion,
Niant la liberté, se faisant fossoyeur,
Elle souhaite détruire, ce qui fait la grandeur
De notre société : l'accueil, la protection.

Plein de xénophobie, cultiver l'aversion
Des êtres différents, c'est n'être que menteur.
Car malgré l'étendue, de ce sournois labeur,
La gloire d'un état, c'est l'assimilation :

Marie Curie née Sklodowska (pris Nobel),
Alexandre Dumas, Zinédine Zidane,
Henri Bergson (prix Nobel), Joséphine Baker,
René Maran, Michel Platini,
André Lwoff (prix Nobel), Alain Mimoun,
Raymond Kopa, Georges Charpak (prix Nobel),
Marcel Mouloudji, Romain Gary,
Leïla Bekhti, Gao Xingjian (prix Nobel),
Claude Cohen-Tannoudji (prix Nobel),
Et tant d'autres...

Tous ces gens reconnus, dont les réputations,
Font de notre pays, un génie créateur,
Sont issus voyez-vous, des oiseaux migrateurs,
Et sont français depuis, plusieurs générations.

Croire que le danger, vient de l'immigration,
C'est se voiler l'esprit, c'est accepter l'horreur,
C'est rester immobile, plongé dans la torpeur,
D'une vie à l'écart, de toute compassion.

En voulant instituer, des autoprotections,
En érigeant clôtures, miradors, projecteurs,
Nous ne pourrons bientôt, que pleurer de fureur,
Isolés dans un grand, camp de concentration

Contre ces mots de haine, ou bien de divisions,
Propagés peu ou prou, par ce tas de ligueurs,
Nous devons réagir, n'être plus déserteurs,
Ou alors les fascistes, détruiront la nation.

Dans un mois tout au plus, ce sont des élections.
Sachons rester sereins, ne croyons pas ce leurre,
Ne donnons pas nos voix, à ces usurpateurs,
Dans un mois tout au plus, ne jouons pas aux cons !!

Par contre, surtout le premier tour,
Pour sauver la démocratie,
Votons !
Février 2015

dimanche 8 février 2015

Bonne Conscience

La météo prévoit, une vague de froid,
Il faudra se couvrir, pull en laine, bonnet.
Devant la cheminée, on oublie les frimas,
Savourant la tiédeur, d'un charmant nid douillet.

On pense bien un peu, à tous les sans-logis,
Qui n'auront pas ce soir, de toit pour se loger.
En pensant à l'obole, à faire aux sans-abris,
On soulage son cœur, la conscience sauvée !

Payer pour ne pas trop, se poser de questions,
Est un credo connu, depuis la nuit des temps.
Mais aujourd'hui ce sont, plusieurs associations,
Qui suppléent nos achats, d'indulgences, d'antan.

S.D.F. ou clochards, mais surtout travailleurs,
Ne gagnant pas assez, pour couvrir leurs besoins.
Ils dorment sous la tente, et bravent le malheur,
La fierté ou la haine, rivée au creux des reins.

Que la vie est aisée, si donnant quelques sous,
On oublie la misère, rien qu'en fermant les yeux.
Calfeutré bien au chaud, on ne songe surtout,
Qu'à son petit bonheur, bien loin des gens de peu...
Janvier 2015

vendredi 9 janvier 2015

Charlie


Au-delà de la barbarie,
C’est la liberté que l’on tue,
Car c’est bien la démocratie
Que certains trouvent incongrue.

Il faut vraiment être crétin,
Connard ou même terroriste,
Pour ainsi craindre les dessins,
Les traits des caricaturistes.

Et même si c’est dérisoire
De lutter avec des crayons,
Soyons sûrs que notre victoire,
Sera de défaire les canons.

Musulmans, juifs, chrétiens, athées,
Nous qui croyons tous à la vie,
Proclamons devant ces armées,
Que nous seront toujours « Charlie » !
Janvier 2015