Que commémore-t-on, pendant ce jour férié ?
La victoire d'un pays, le succès des alliés,
La fin de le Première, l'échec de l'ennemi,
Ou encor et toujours, des hommes la folie.
Mais s'il est nécessaire de garder en mémoire
Les actes du passé qui ont fait notre histoire,
Il ne faut pas gommer l'immense boucherie
Engendrée à dessein par ce triste conflit.
Car les millions de morts que l'on a recensés,
Sont toutes les victimes de nos actes insensés.
La Faucheuse ne choisit jamais les tranchées,
Elle supprime la vie, quel que soit le côté.
Que commémore-t-on, pendant ce jour férié ?
L'honneur de la Patrie et ses atrocités.
Si la fin d'une guerre se fête en chantant,
La victoire a toujours un arrière-goût de sang.
Conservons en mémoire toutes les tragédies
Que le peuple subit au nom de la Patrie.
L’Europe fut bâtie sur les ruines de guerres
Ancestrales, imbéciles et presque coutumières,
Avec ce fol espoir de vivre en liberté
Sans avoir dans la tête, l'envie de s'entretuer.
De cette "Der des Ders", plus un seul survivant.
Il serait judicieux de prendre un peu de temps
Pour changer quelque peu l'image de ce jour
Et lui donner ainsi, un tout nouveau contour.
Que commémore-t-on, pendant ce jour férié ?
Qu'il ne faut pas refaire les erreurs du passé.
A l'heure où le Nobel vient de donner son prix,
Que les belligérants sont maintenant amis,
Pourquoi ne pas hisser au milieu de ces tombes,
Un drapeau sur lequel, une blanche colombe
Au milieu des étoiles, et sur un fond bleuté,
Tiendrait dedans son bec, un rameau d'olivier.
Et restons vigilant, car la menace gronde.
On perçoit un concert d'idées nauséabondes,
Sournoisement jetées par des esprits malins,
Pour diviser les peuples et servir leurs desseins.
Le futur de l'Europe restera circonspect,
Si elle veut justifier son Nobel de la Paix.
Que commémore-t-on, pendant ce jour férié ?
Le souvenir conscient et la fraternité.
Novembre 2012