Qui, périodiquement, revisitent leurs nids,
Surgissant d'un ailleurs, submergeant nos esprits
D'une impériosité qui tantôt, nous fait peur.
Si certains sont chargés de tristesse, de noirceur,
En nous remémorant des moments de dépit,
Les personnes disparues, rancœurs ou tromperies,
Ils nous minent et parfois, agissent en destructeur.
D'autres sont plus légers, et même excitateurs.
Furtifs, insaisissables tels de fins colibris,
Ils nous rappellent gaiement les plaisirs de la vie.
Du rire et de la joie, ils deviennent les vecteurs.
Les souvenirs sont de frêles oiseaux migrateurs
Qui à chaque passage, créent notre biographie,
Jusqu'à ce que la vie ne soit plus notre amie,
Cédant la préséance à ce vil Alzheimer !
Mais qu'ils soient permanents ou juste baladeurs,
Les souvenirs nous aident à modeler nos vies
Car la mémoire est le carburant de l'esprit.
C'est ce qui permet de concevoir des valeurs.
Aussi, dépêchons-nous de jouir des ces acteurs,
Avant que tout s'efface, que nos joies, nos envies,
Nos peines et nos espoirs, ce qui nous définit,
S'envolent dans la fumée d'un incinérateur.
Les souvenirs sont de frêles oiseaux migrateurs
Qui à chaque voyage nous protègent de l'oubli,
Instillant dans les têtes des parents, des amis,
Des images de nous qu'ils gardent dans leurs cœurs.
En ce mois de Novembre où nous couvrons de fleurs
Les tombes de ces gens que nous avons chéris,
Sachons qu'un de ces jours, nous serons, nous aussi,
Simple tas de poussière guettant un visiteur.
Alors, faisons l'effort, tentons cette gageure
De penser plus souvent à ceux qui sont partis,
Afin que la mémoire prolonge ainsi leurs vies,
En espérant qu'un jour, notre image demeure !
Novembre 2010
Articles
Ton poême est, en même temps, nostalgique et très optimiste.
RépondreSupprimerJ'aime bcp l'image avec les oiseaux migrateurs, car en effet, la mémoire effectue des allers / retours, qqfois inattendus ds nos petites têtes.
C'est un très joli poême, de circonstance............
Effectivement un très joli poème, à garder en mémoire justement ! ;)
RépondreSupprimerComme Chamsabah, j'aime beaucoup aussi l'image des oiseaux migrateurs.
Ton poème me fait penser au film "eternal sunshine of the spotless mind" de Gondry dans lequel le personnage se bat pour ne pas perdre ses souvenirs qui sont en train d'être effacés.
Donc, bravo au poète ! Bisous
PS: il est où le mot nouveau ??!!!
"J'y pense et puis j'oublie...", "souvenirs, souvenirs..."
RépondreSupprimerC'est drôle, ton texte me fait tout à coup découvrir que mes souvenirs sont toujours accompagnés d'une mélodie!!!
Merci!
Eh oui, nous sommes de la "génération radio", toujours le transistor ouvert, à portée de l'oreille !
RépondreSupprimerDonc, c'est normal, ce sont les musiques, les chansons qui ont marquées les étapes de notre vie.
Et pour Nanie, c'est toi qui trouves des mots nouveaux ! Je n'invente rien (ou presque ^^)
Et merci encore pour vos trois commentaires.
Joyeux Noël cher ami venu de mon enfance et dont j'avais perdu le souvenir avant que la toile parfois magique d'internet ne nous remette en contact!
RépondreSupprimerJe suis contente de te savoir bien accompagné et je te charge de transmettre une bise chaleureuse à la femme de ta vie.
Mon Homme te salue bien cordialement!
Bises!