Blues du 1er avril 2009

Tiens, déjà une pâquerette,
Un peu plus loin, quelques jonquilles,
Les hirondelles sont en goguette.
Je vous jure que le soleil brille !

Non, non, ce n'est pas une erreur,
Ni un mensonge, ni "gausserie",
J'ai envie de parler de fleurs,
Je me sens l'âme toute attendrie.

Pourquoi ce besoin bucolique,
Bien contraire à la tradition
Qui veut qu'en ce jour diabolique,
Nous devons être troublions.

Peut-être que l'ambiance morose
A eu raison de notre esprit.
Et tout en altérant ma prose,
Elle met ma gaîté en sursis.

Sans aucun doute, cette année,
Nous laisserons la place aux "Grands".
Car à Londres, ils sont rassemblés,
Pour sauver le Monde, soit-disant.

Voilà l'immense plaisanterie !
Ce n'est vraiment pas très sérieux.
Car ce n'est que leur mode de vie,
Qu'ils souhaitent prolonger un peu !

Ce soir, nous pourrons soupirer,
En entendant leurs conclusions.
Quelles solutions seront trouvées ?
Rien de moins que des illusions.

Vos saupoudrages de millions
N'apportent aucune once de bonheur,
A tous ceux que, par conviction,
Vous laisser au fond du malheur.

Car le Monde, le vrai, agonise.
Il est temps de changer la vie :
L'argent n'est plus la terre promise !
Les gens ont de nouvelles envies.

Envies d'entraide et d'utopies,
De répartition des richesses.
Penser aux autres, gagner LA Vie,
Se sentir plein de cette ivresse.

Alors peut-être que bientôt,
Nous retrouverons le sourire.
Sinon, attention au chaos,
L'entendez-vous déjà frémir ?

C'est un étrange "Premier Avril",
Le petit poisson s'est noyé !
Devant cet amas de périls,
L'amusement s'en est allé.

Dommage .....

Avril 2009