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N'ayant pas pris le temps d'écrire le moindre vers,
J'ai choisi de vous mettre en ligne ce nénuphar,
Une tache de couleur dans ce triste univers.
Quoique ......
A bien y regarder, en ce jour de Toussaint,
Où l'usage veut qu'on pense à nos chers disparus,
Le choix de ce cliché peut servir le dessein
De garder la mémoire de ceux qu'on a connus.
J'aurais pu, aisément, chercher le chrysanthème,
Qui écrase les tombes par son amoncellement.
Des commémorations, cette fleur est l'emblème,
Car l'uniformité rassure toujours les gens.
Et ce moutonnement, couvrant les ossuaires,
Continue de contraindre les pauvres macchabées
Qui subissent, impuissants, ce rite funéraire,
Eux qui, post mortem, ne souhaitent que la paix !
Non, ne vous trompez pas, je ne veux pas montrer
Que ce jour de mémoire est une comédie,
Une simple habitude, sans vraie sincérité,
Pour juste se prouver qu'on est encore en vie.
Se souvenir de ceux qui sont déjà partis,
Est pour tout être humain, une chose essentielle.
C'est cultiver surtout la mémoire de la vie.
Mais faut-il pour cela, une date préférentielle ?
Chaque jour de l'année, on peut toujours trouver
Une image, une idée ou juste une concordance,
Qui nous fera sourire, qui nous fera penser,
Qui comblera un temps, cette terrible absence.
Et cette fleur, si claire, au milieu de cette eau
Morte, grise et stagnante comme un vieux cimetière,
Du fin fond de mon âme, fait surgir un sanglot,
Car elle devient pour moi, l'image de mon père.
Octobre 2009