dimanche 27 octobre 2024

Des Kangourous...

 


Doit-on faire confiance à la nature ?

George FETERMAN, est agrégé de sciences naturelles, conférencier et auteur. Il est président de l’association ARBRES qui vise à protéger les arbres les plus remarquables du patrimoine français

Marc GIRAUD est journaliste, écrivain et conférencier, spécialisé en zoologie. Il est membre de l’ASPAS, association pour la protection des animaux sauvages

Tout d’abord, c’est le titre qui m’a plu. Imaginer voir déambuler un kangourou autour de la maison m’a interpellé.

Ensuite, le thème et surtout la manière de le traiter m’a particulièrement intéressé.

Le thème : Laissons la nature vivre.

L’homme est un prédateur, c’est vrai. Mais surtout, il veut tout contrôler. Il veut que son environnement soit conforme à l’idée qu’il de fait de la nature. Les sols sont là pour produire, les animaux sont là pour servir.

Mais Dame Nature a plus d’un tour dans son sac et si l’être humain a beaucoup de mal à s’adapter à de nouvelles situations, les plantes et les animaux eux ont et utilisent pleinement cette faculté.

D’autre part, les modifications climatiques entre autres choses, sont inéluctables. Mais, ce n’est pas le fait de passer d’une période chaude à une période glacière, ou inversement qui est la conséquence de l’activité humaine, c’est la rapidité et l’accélération du phénomène qui résultent de notre comportement. Le réchauffement qui devrait prendre une centaine de milliers d’années risque fort de s’effectuer un une centaine d’année !

Enfin, les déplacements aériens en particulier ou maritimes ont influencé notre flore et notre faune. En Europe certes mais l’inverse est tout aussi vrai. Des espèces invasives ont considérablement modifié voire supprimer la faune de certains pays. Idem pour les plantes.

La forme : En utilisant systématiquement des exemples les auteurs nous font prendre conscience des modifications intervenues ou qui devraient intervenir dans notre environnement.

L’écriture est tout sauf rébarbative et tous les thèmes abordés sont vrais. De plus, beaucoup d’anecdotes nous font sourire.

Et surtout, ce n’est pas un catalogue des catastrophes à venir. Même si le cri d’alarme est omniprésent, l’optimisme est de rigueur.

Enfin, j’ai retrouvé dans ce petit livre, les bases que j’ai apprises lors de mes études, il y a … trop longtemps. Bien avant que cela soit à la mode, nous avions un prof de biologie/écologie qui nous tenait le même langage.

Et cela fait plutôt plaisir de savoir que ce que l’on a appris et que l’on a essayé d’appliquer est partagé par d’autre.

Un petit livre indispensable à tous ceux qui veulent prendre au sérieux l’environnement sans pour autant se prendre trop au sérieux !

 

samedi 26 octobre 2024

D Day

 

« T’es foutu mon vieux, plus la peine de t’inquiéter ! »

Voici la réflexion que s’est faite Denis Edwards au moment de grimper à bord d’un des planeurs qui devaient se poser près du pont de Bénouville, plus connu sous le nom de Pegasus Bridge.

En se basant sur les témoignages des survivants, Giles Milton nous dresse un tableau chronologique des évènements qui constituent cette infernale, monstrueuse, dramatique mais indispensable journée du 06 juin 1944 qui a marqué le début de la libération de l’Europe. Pendant 24 heures, nous suivons les différents points du conflit à travers les visions de tous les participants, qu’ils soient des armées de libération (américaine, britannique, canadienne, ainsi que les commandos français ou polonais), de l’armée allemande, des résistants et de la population.

Giles Milton n’édulcore rien, du massacre de la plage d’Omaha à l’anéantissement de la ville de Caen. Des erreurs de jugement de l’Etat Major allemand à l’optimisme excessif de certains gradés alliés. Couplés aux éléments historiques, ces témoignages ouvrent la voie à une nouvelle manière de raconter l’histoire, en remplaçant les faits bruts et froids par les noms, les vies, les craintes, les mots de ceux qui y ont participés. Il met en évidence que les sentiments et les appréhensions ne sont jamais l’apanage d’un seul côté. On finit par associer tous les combattants dans la souffrance de cette terrible journée.

Pour les moins jeunes d’entre nous, nous retrouvons  beaucoup d’éléments présents dans le film The Longest Day (Le Jour le Plus Long), datant de 1962, même si le propos est beaucoup moins orienté.

Un livre essentiel à lire pour tout un chacun pour d’une part garder le souvenir de tous ces sacrifices consécutifs aux délires de l’homme et d’autre part, en espérant que cela n’est plus jamais l’occasion de se reproduire.

C’est aussi ce qu’espéraient les rescapés de la guerre de 1914/1918. La « der des ders », « plus jamais ça ».Malheureusement, l’histoire nous démontre que depuis les 80 dernières années, la folie humaine, la quête du pouvoir et de la domination ont généré tant de conflits à travers le monde que l’on peut douter de l’intelligence de l’homme.

Merci aux Editions Libretto pour m'avoir permis de décovrir cet ouvrage.

samedi 5 octobre 2024

Se Faire Une Raison


Je rêvais d’un ciel azuré
Baigné par un soleil radieux
D’une mer étale, bleutée
D’un paradis béni des dieux
 
Mais me voilà tout déprimé
Accroché à mon parapluie
Les doigts gourds, le cerveau gelé
La tête et le corps transis
 
Mon bon monsieur, il n’y a plus d’saisons
Faut bien se faire une raison
 
J’espérais que les élections
Feraient chanter les lendemains
Qu’enfin l’unique ambition
Serait de nous donner la main
 
Mais je vois des politiciens
Bien accrochés à leur chapelle
Ne pensant pas au  bien commun
Se complaisant dans leurs querelles
 
Mon bon monsieur, nous voilà bien marron
Faut bien se faire une raison
 
Je pensais que l’humanité
Prenant conscience des dangers
Serait unie pour protéger
Son biotope menacé
 
Mais l’homme dans son pré carré
Se fout pas mal de la nature
Tant qu’il peut rouler, consommer
Le reste n’est que fioritures
 
Mon bon monsieur, les hommes sont couillons
Faut bien se faire une raison
 
J’envisageais que mes écrits
Petits textes sans importance
Pourraient apporter de l’envie
Aux malmenés de l’existence
 
Même si ce dessein fictif
Ne semble pas être probant
Je poursuivrais cet objectif
Au risque d’embêter les gens…
 
Mon bon monsieur, c’est une déraison
Mais faut vous faire une raison !
 
©GG 10-2024